Le Revenu de Base Inconditionnel, un doux parfum d’utopie

Les Suisses se prononceront le 5 juin prochain sur l'introduction d'un Revenu de Base Inconditionnel (RBI) à l'échelle du pays, c'est-à-dire un nouvel article constitutionnel visant à instaurer un revenu permettant à l'ensemble de la population de "mener une existence digne et de participer à la vie publique".

L'initiative ne définit pas les critères d'une existence digne ou de la participation à la vie publique, laissant à la loi le soin de s'attaquer à des détails comme le niveau financier que devrait avoir cette allocation universelle. Dans les faits, on parle d'un montant de 2'500 francs par adulte et 625 francs par mineur, soit 6'250 francs pour un couple avec deux enfants.

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De quoi émerveiller l'enfant en chacun de nous.

A en croire les partisans de l'initiative, le texte n'aurait que des avantages. Plus de temps libre pour ses proches, pour s'adonner à des passions créatrices, pour se distraire... Et de nouveaux besoins liés à toute cette nouvelle société de loisirs.

Qui ne voudrait pas obtenir 2'500 francs par mois sans avoir à lever le petit doigt?

Malgré une campagne de la part des partisans où l'argent tombe du ciel, les gens sentent pourtant bien qu'il y a anguille sous roche.

Le moteur économique perpétuel

Les démentis apportés jusqu'ici par la classe politique et les prétendus économistes sont assez faibles. Dans les colonnes du Temps, François Meylan lance que "la solidarité est réelle" dans le système actuel où on fait "du vrai social sur une base de cotisations obligatoires." Magnifique oxymore! Alain Berset, Conseiller fédéral socialiste, s'oppose mollement en expliquant qu'il faudrait "doubler" la TVA pour financer ce système, soit la faire passer de 8% à 16%, un taux qu'il prétend intenable alors qu'il sait très bien que dans l'Union Européenne ces taux sont de mise partout, des 17% au Luxembourg aux 27% en Hongrie. Dans la catégorie fausse opposition hypocrite, il décroche la médaille d'or.

Les élites ont d'autant plus de difficultés à contredire le texte que le Revenu de Base Inconditionnel incarne exactement leur propre vision économique, l'idée qu'une injection aveugle d'argent fasse "tourner" le moteur et produise un rendement supérieur à la somme initiale. Ce raisonnement totalement erroné, à la base du Keynésianisme comme du mouvement perpétuel, a entraîné l'ensemble des pays occidentaux dans la spirale du surendettement. Mais dans le monde de l'utopie, ce n'est pas parce que quelque chose ne fonctionne pas qu'on l'abandonne! Le mythe se retrouve donc aujourd'hui encore à la base de toutes les politiques de "relance" que les étatistes affectionnent tant. Ce n'est pas pour rien que dans la comptabilité publique nombre de dépenses sont astucieusement nommées "investissements" pour mieux faire passer la pilule, même si personne, et pour cause, n'est en mesure d'en démontrer le moindre retour financier.

Dès lors, difficile de s'opposer à l'initiative. On s'attaquera donc au texte avec des arguments annexes: le travail est utile pour créer du lien social, il faut des aides plus ciblées, les gens pourraient se servir de cet argent pour des buts "non conformes" au dogme - selon François Meylan: épargne, investissements à l'étranger... Quelle horreur! La seule critique porte finalement sur la manière de cette redistribution et non son principe. Par son universalité, le RBI priverait en effet les politiciens de l'essentiel de leur pouvoir, leur carrière se résumant souvent à arroser de subventions diverses clientèles électorales en échange de leur soutien.

Revenu de Base Inconditionnel, spoliation inconditionnelle

Frédéric Bastiat avait coutume de dépeindre l’État comme un géant doté de deux mains - une rude, qui prend, et une douce, qui donne. Et il ironisait sur tous ceux qui voulaient recevoir davantage de la main douce tout en cherchant à éviter la main rude. Son raisonnement vieux d'un siècle et demi reste encore aujourd'hui hors de portée de la plupart des militants revendicatifs.

Le RBI étant une subvention massive à hauteur de 200 milliards de francs annuels, il impliquerait une imposition tout aussi massive, trois fois le budget de la Confédération. Différentes taxes sur la consommation ou l'importation permettraient de récupérer une partie de la manne, mais même le grand public finirait par ne plus être dupe de l'escroquerie ; il faudrait donc trouver de vrais moutons à tondre ailleurs. On s'attaquerait fiscalement à tout ce qui bouge: patrimoines privés, hauts salaires, entreprises jugées profitables. Le risque serait de précipiter la faillite ou la fuite des uns et des autres. Écrasée par les impôts et les taxes, quelle compétitivité resterait-il à la place économique suisse?

Le RBI est probablement le plus court chemin vers une collectivisation à grande échelle de la société, ce qui le rend si sympathique à gauche. Avec la hausse des prix conséquente aux taxes, les 2'500 francs mensuels initiaux s'avéreraient bien vite insuffisants pour maintenir la promesse d'une "existence digne" et devraient être réévalués régulièrement, poussant la redistribution dans la fuite en avant jusqu'au socialisme réel et son égalité dans la misère.

Tiens, si on imprimait?

Frappés d'un zeste de réalisme, les partisans du RBI annoncent qu'on pourrait "dans un premier temps" se contenter d'augmenter tous les minimas sociaux, le revenu universel réel (reçu aussi par les salariés, s'il en reste) n'arrivant que plus tard. Mais même dans sa forme amoindrie, le RBI est tout simplement intenable. Aucune société économiquement libre ne peut résister au niveau de redistribution qu'il implique.

Si les minimas sociaux sont à leur niveau actuel et pas plus élevés ce n'est pas par méchanceté, mais simplement parce que l'économie privée qui alimente le tout ne peut pas supporter une charge infinie. Reste donc l'option d'un "financement alternatif" comme la création de monnaie.

Et là nos économistes de pacotille de service viennent geindre encore une fois: la planche à billet ce n'est pas bien, cela détruirait le pouvoir d'achat, créerait l'inflation... Mais leur malaise est palpable, et pour cause: depuis des années, encore une fois, ils professent exactement le contraire. La théorie de la dilution monétaire est la mode du moment avec la guerre des monnaies. Chaque pays crée à tour de bras de la monnaie pour faire baisser la sienne.

Le taux plancher, vous vous rappelez? Les innombrables politiques pour lutter contre le "franc fort", accueillies sous les applaudissements? Elles s'accompagnent d'une création de monnaie sans précédent dans l'histoire. Ressortons un graphique fort à propos:

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La masse de CHF en circulation (cliquez pour agrandir)

La masse de CHF a été multipliée par cinq en l'espace de quelques années. C'est comme si chaque billet de banque avait été photocopié quatre fois depuis 2008!

Évidemment, pas la peine de chercher dans votre portefeuille, l'argent crée par la BNS n'est pas pour vous. Elle s'en sert de façon totalement discrétionnaire pour jouer sur les monnaies, acheter des actions en bourse, souscrire à des emprunts d’État, etc. et finalement spéculer sans aucun objectif de prudence ni de rendement. L'entité, intouchable et quasi-divine, est bien au-delà de toutes ces basses considérations liées au commun des mortels.

Là encore, imprimer des francs suisses pour payer le RBI serait tout à fait possible et même complètement dans l'esprit ce que tentent de faire nos vaillants banquiers centraux depuis quelques années pour susciter inflation et consommation - soit très exactement les effets qu'ils reprochent au financement du RBI par ce biais.

Cette nouvelle occurrence du "faites ce que je dis et pas ce que je fais" n'est pas liée aux conséquences de la planche à billets, mais a ses bénéficiaires. La BNS et ses relais politiques ne veulent tout simplement pas que l'argent qu'ils créent à tour de bras échappe à leur contrôle. C'est encore une fois une question de manière et non de principe.

Le RBI, conclusion utopique du chemin que nous parcourons

La démocratie directe helvétique est ainsi faite qu'elle permet à de véritables OVNI politiques d'apparaître périodiquement, même s'ils finissent balayés par le vote populaire. Mais l'intérêt est moins dans le vote que dans le débat.

En ce sens, l'initiative pour l'introduction d'un Revenu de Base Inconditionnel est tout à fait salutaire. Le RBI est un accélérateur démontrant jusqu'à l'absurde les raisonnements spécieux des pseudo-économistes étatistes et leurs complices au pouvoir à tous les niveaux: la prospérité vient de la dépense, la redistribution créée la richesse,  les allocations apportent la sérénité, la planche à billets est une source de financement crédible...

répartition,fiscalité,utopie,prise de position,votation du 6 juin 2016Au bout de ce chemin se trouve quelque chose d'aussi absurde que le Revenu de Base Inconditionnel - l'argent qui tombe littéralement du ciel, le concept délirant que les anglo-saxons appellent helicopter money - des billets semés indistinctement sur la foule depuis un hélicoptère.

Il y a des gens coupés du monde et tellement incultes en économie, jusque dans les grandes entreprises et institutions de cette planète, pour croire que pareil système puisse être viable. Les autres, avec un ancrage dans le réel, comprennent que c'est un jeu de dupes. L'accroissement du volume de monnaie en circulation n'amène rien d'autre à terme que la hausse des prix. Chaque franc d'argent prétendument "public" distribué par l’État a auparavant été prélevé dans la poche d'un contribuable. Dilution du pouvoir d'achat et redistribution n'amènent nulle prospérité.

Les citoyens helvétiques appartenant encore en nombre à la catégorie des gens avec les deux pieds sur terre - à quelques notables exceptions - le Revenu de Base Inconditionnel sera repoussé par une très large majorité. Mais combien d'entre eux comprennent que les mécanismes délétères sur lesquels il repose sont déjà en place?

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 18 avril 2016

18 commentaires

  1. Posté par Paul le

    Dans une commune qui récolte des impôts, ne pas compenser automatiquement les revenus à hauteur du minimum vital (1/2 du salaire médian OIT) de ceux qui n’en ont pas ou trop peu, pose la question de la bonne redistribution des taxes.

  2. Posté par Desoline le

    Cet revenu Universel. Est necessaire.
    Dans un pays (Suisse) ou la pauvrette s’est installe. Pourquoi
    Manque des Salaries. Des Chomeurs. Des jeunes et des « vieux » des l’age des 50 ans. , que les entreprises ne veulent engager. Au profit des gens a qui payent des moindres salaires. Alors, en consequence il y a manque des inpots, de pouvoir d’achat, des
    Pouvoir subvenir a des frais essentiels, un toit, alimentation ,assurance maladie etc.
    Le fait d’etre finance par les taxes
    est logique. Et peut etre pourrait etre
    Mieux preparee. Ca fait des mois et
    Des mois que je dis haut et fort.
    Il y a de la misere bien cachee en
    Suisse. Des gens qui ne mangent pas a sa faim. Des gens qui ne peuvent pas payer leur frais medicaux. Pas des moyens de payer leur frais essentiels . Comment faire. Et personne bouge. J’ai rencontre il y a 3 ans une femme Suisse qui demandais de l’argent dans la ville
    De Lausanne. Est -t- il juste? Pour un des pays les plus riches au monde?
    No !! Veut -t- onnque la Suisse devienne le tiers monde pour ses
    Citoyens ??? Alors , je serai la premiere a voter OUI , parce il faut que la misere cesse,

  3. Posté par Jenkins le

    Non il ne faut pas que cela passe mais comme la vie en Suisse devient de plus en plus intenable, il y a danger !
    Stop les frontaliers ! Je connais un analyste financier, un psychologue et un serveur de resto au chomage dont un deja a l Hospice. Sur les plus de 35000 frontaliers arrivés en 2015, ne me dites pas qu il n y avait pas ces 3 postes ? Au psy, on propose des places au dessous du prix de l heure reglementaire, sous peine de perdre son droit de travail, un frontalier a pris le poste car lui, il ne perd
    rien. Pour qu il n y ai pas d initiative de ce genre, donnez du travail decent avec des salaires en rapport a nos charges a nos concitoyens !

  4. Posté par pierre frankenhauser le

    La Suisse, pays de gens travailleurs, deviendrait une fabrique de branleurs. Notre compétitivité s’effondrerait. Notre indépendance disparaîtrait. De nombreux rentiers iraient vivre à l’étranger, où la vie est moins chère, tout en laissant leurs papiers en Suisse. Ainsi, la consommation domestique s’écroulerait (sans compter le tourisme d’achat et les achats sur Internet qui augmenteraient). Les revenus de la TVA, sensés financer cette stupidité pour branleurs oisifs de gôche, se casseraient ainsi la figure.

  5. Posté par Burnand le

    Le monde entier viendra vivre chez nous ! Et les Suisses travailleurs et doués de bon sens, s’exileront ailleurs.

  6. Posté par Franz le

    Cette initiative du plus haut niveau de débilité mentale ne mérite même pas le dérouleur de papier W.-C. Et encore, crainte est à prévoir pour les peaux sensibles.

  7. Posté par PitBull le

    Si la législation s’accorde avec l’idée de RBI pour éviter les abus et que la définition de « résidents suisses » (seuls personnes ayant droit au RBI) soient renforcée et plus strictes… dès lors, le projet deviendrait intéressant. N’oublions pas que le RBI remplacerait bon nombre d’aide sociales et du coup, les charges de ces aides diminuerait drastiquement pour compenser les charges du RBI. Du coup, toute la polémique sur le gouffre financier que produirait cette idée est fausse. Certes, la charge va augmenter fortement dans un premier temps mais n’oublions pas que le résident suisse verra son pouvoir d’achat augmenter fortement et donc les recettes de la TVA seront aussi fortement propulsés vers la hausse.
    Plein de bonnes choses dans cette idée pourtant assombries par le spectre de la peur des excès et abus.
    P.S. Vous devriez revoir vos cours sur la BNS et la planche à billet. Votre argumentaire relève de la non compréhension de la macro-économie et encore moins des activités de la BNS. Peut-être avez-vous essayé d’être concis mais vous avez donc pris le risque de faire dans l’ineptie.
    Je suis très déçu d’entendre des commentaires dépourvus de sens avec les termes marxistes et communistes qui n’ont absolument pas de trait commun dans leurs fonctionnement. Le premier projette une émancipation du travailleur par ses propres moyens et le communisme abolis tout simplement les classes pour donner à tous la même chose.
    L’idée du RBI ne se calque dans aucune de ces idées. Le RBI profitera à tous dans sans distinction et ne mettra pas en danger le statu quo des classes sociales.
    Vous qui gagnez plus qu’un autre et avez peur que ce vote mette à mal votre supériorité économique sur un autre… ne vous inquiétez pas, cela ne changera rien sur les forces économiques en présence. Vous comme l’autre, vous toucherez la même somme. Riche comme pauvre, droite comme gauche, catholique comme protestant, homosexuel comme hétérosexuel. Personne ne sera pris à partie.
    Cela chamboulera tout notre société, une vraie révolution. Qui dans l’histoire n’a jamais eu peur d’une révolution ?
    Au final en démocratie suisse, c’est le peuple qui a raison ! Peu importe le résultat….

  8. Posté par Dominique Marie le

    ◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆

    ON VA DROIT DANS LE MUR MAIS C’EST PAS GRAVE…

    BRAVES GENS, DORMEZ TRANQUILLES !

    ◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆◆

  9. Posté par Dominique Marie le

    ———————————————————————————

    QUI PEUT CROIRE ÇA PEUT TOUT CROIRE !

    ———————————————————————————

  10. Posté par Dominique Marie le

    Tout arrive simultanément, comme c’est bizarre, vous trouvez pas ???

    Exactement en même temps que l’invasion de millions de migrants téléguidés vers l’Europe, comme c’est bizarre…

    Et vous,

    quand vous recevrez les fameux deux mille cinq
    et que ça vous suffira pas pour couvrir vos frais de base,
    et que vous continuerez quand même de bosser pour y arriver,

    vous serez alors d’accord ??? qu’on vous ponctionne à la source, bref qu’on vous plume grave,

    pour financer les centaines de milliers de migrants qui arrivent et arriveront chaque année,

    de telle sorte qu’ils puissent consommer à gogo et donc enrichir les ultra-riches pendant que vous, vous vous apauvrirez,

    de telle sorte qu’ils puissent se la couler douce avec, de toute façon,
    des logements suventionnés,
    des frais de santé payés (soins dentaires, opérations, thérapies, traitements divers qui coûteront la peau des f…),
    une prise en charge des frais d’avocat pour défendre leurs droits,
    des permis de conduire à gogo,
    des formations gratos, etc.

    Vous serez encore d’accord d’aller trimer comme des esclaves pour financer tout ce b… ???

    Et vous vous laisserez tondre et f… à poil sans rien dire et en vous laissant faire ???

    Imaginez comment vous vous sentirez le matin
    quand vous vous lèverez pour aller bosser et financer cette monstre entubade…

  11. Posté par lucie le

    et quand nous serons à la réalité des 20/80 on fera quoi ?

    on jette les 80 aux détritus ?

  12. Posté par Economico le

    @ Franz
    Le loyer de l’argent n’est pas un concept socialo-marxiste. Au contraire, dans un pays capitaliste avec des taux négatifs, nous devons aller au bout de cette logique.

  13. Posté par Franz le

    … Le mouvement perpétuel de la rente, du revenu sans effort, de l’assistanat socialo-marxiste dans toute sa plénitude ! L’ère des loisirs, de la justice injuste, bref, le paradis communiste qui a confirmé septante-deux ans durant sa bonté et sa générosité avec quelque cent millions de victimes directes, le culte de la personnalité.
    Les promoteurs de cette initiative méritent un don pour leur envoi simple course à Pyong-Ayang, Corée du nord. Svp le n° IBAN.
    Le marxisme-léninisme reconverti et dégénéré essaie de piéger les masses avec un discours de bonheur. Ce n’est pas la première fois. Cette initiative trouve sa place au petit coin, en tirant deux fois sur la chaînette.

  14. Posté par Economico le

    Je ne suis pas d’accord avec vous. La BNS engrange des bénéfices sur les dépôts que les épargnants déposent sur son compte via les banques commerciales. Cette source n’a aucune raison d’aller au Canton, Commune et Confédération, elle est clairement un revenu auquel chacun à droit. Cette source de financement des ménages est une compensation très marginale pour les gros épargnants alors qu’elle constitue une source de revenu intéressante pour les ménages modestes qui peut avoir des effets positifs sur la demande intérieure.

    Cette source de revenu peut être considéré comme une compensation aux effets d’externalité des taux de change. Tant que la BNS n’arrive pas à niveau de change parité de pouvoir d’achat avec ses voisins, elle doit accentuer la mesure de taux négatif en redistribuant les profits à la population. Cet impôts négatifs est juste puisqu’il donne le même montant à chacun d’entre nous indépendamment de la source de revenu.

    Je suis d’accord avec vous sur un point: le financement ne doit pas se faire par endettement de la confédération. Idéalement, le montant devrait s’ajuster sur cet unique source de revenu des dépôts auprès de la BNS.

  15. Posté par conrad hausmann le

    Hélas ! Ce soir encore rien sur le WWF. qui veut à nouveau nous culpabiliser par des analyses bidons style la Suisse aurait besoin de 3 planètes pour assurer son niveau de vie. Ce wwf. quel est son budget et d’ou viennent les fonds…?

  16. Posté par lucie le

    il est prévu que dans un avenir plus ou moins proche 20 % de la population suffira à faire tourner la machine de la production.
    80% de personnes deviendront alors inutiles et cela n’est pas une utopie
    MAIS UN FAIT DU REEL !!!
    La disparition des postes de travail aussi est un fait du réel, les robots envahissent notre quotidien et cela aussi est un fait du réel que des économistes connaissent bien et tentent donc d’ouvrir les yeux aux politicards aveugles
    vous voulez alors gazer les autres !

    le revenu universel est donc la chose la plus raisonnable à mettre en place.
    les personnes pourront alors ne rien faire si elles le veulent, créer des jardins en permaculture sinon, des villages et des quartiers autonomes, lire, se cultiver étudier, réfléchir à la décroissance et apprendre à l’appliquer dans leur quotidien, etc etc etc , que du positif.

  17. Posté par Odidole le

    que fera t’on avec le revenu minimum de base si plus personne ne travaille ? Le prix du pain sera multiplié par 10 ou 100 car les quelques personnes qui accepteront de travailler se feront payer au centuple !
    Pour moi, vivre en société c’est chacun qui apporte sa contribution selon ses capacités physiques et intellectuelles et on soutient ceux qui ne peuvent pas participer, malades, personnes âgées… ce n’est pas : je n’ai pas envie de travailler, les autres le feront pour moi… mais attention ! ce n’est pas parce que je ne travaille pas que je n’ai pas d’exigences…il faut bien que j’occupe mon temps libre !

  18. Posté par coocool le

    Fine analyse, et excellente réplique à la colonne en faveur du RBI de Dominique Baettig sur ce blog.
    « L’intérêt est moins dans le vote que dans le débat »; on reconnaît bien là la vieille technique de gauche, la « dialectique hégélienne » qui permet de faire avancer leurs thèmes progressistes en proposant le pire pour choquer l’opinion public et le bon sens pour ensuite amener le peuple à se ranger à leur vues en proposant une solution médiane… Deux pas en avant un pas en arrière… Soyons très vigilants.

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