Quand Pierre Laval inspire le Conseil fédéral

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

Après avoir vendu la thèse selon laquelle les colons ne souhaitaient guère déposer une demande d'asile en Suisse, le Secrétariat d'Etat aux Migrations travaille sur le concept "Halle" qui vise à obtenir la mise à disposition par l'armée de 5 à 10 halles susceptibles d'accueillir les futurs arrivés. Bien entendu, on précise que la chose n'interviendrait qu'en cas d'extrême urgence, soit plus de 30'000 entrés irrégulières sur notre territoire en quelques jours. Etonnant cas de figure pour des gens que la Suisse n'intéresse manifestement pas selon le secrétariat en question.

En fait, les choses sont relativement simples. Après avoir choisi de doubler Angela Merkel sur sa gauche en allant récupérer les migrants dans les eaux territoriales libyennes, le président du conseil italien Matteo Renzi commence à être un peu dépassé par les événements. Il est vrai qu'à la cadence de 5'000 cas par jour, on le serait à moins. Imitant sa consœur teutonne, l'homme compte sur l'Union européenne pour absorber sa générosité et demande lui aussi une répartition sur l'ensemble du territoire européen. Hélas, l'Italie n'est pas l'Allemagne et personne ne veut lui rendre ce service, sauf la Suisse bien sûr.

Au cours de l'été, nombre de migrants ont été arrêtés dans leur course vers le nord par notre frontière qui leur vaudrait d'être enregistrés en Suisse s'ils la franchissaient. Petit-à-petit, c'est une déclinaison transalpine de la Jungle de Calais qui a vu le jour à Côme. La chose a permis à une élue socialiste tessinoise de transgresser la loi en faisant passer des requérants clandestinement, chose saluée par les caciques de son parti qui louent son courage de mettre ses convictions en avant même si la chose devait lui valoir quelque désagrément.

Dernièrement, c'est le Conseiller fédéral Didier Burkhalter qui est allé se pencher sur le problème, précisant que les accords de Dublin prévoient une marge d'appréciation humanitaire. Questionné à ce sujet par la Conseillère nationale Céline Amaudruz, le gouvernement a fait savoir que "le règlement Dublin prévoit que tout Etat Dublin peut déroger aux critères de responsabilité, notamment pour des motifs humanitaires et dans des cas de rigueur. Il peut alors décider d'examiner une demande de protection internationale introduite sur son territoire, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères de responsabilité. Conformément à sa pratique, la Suisse n'applique cette dérogation que lors de circonstances exceptionnelles".

Extrême urgence, circonstances exceptionnelles, disent-ils. En fait, le coup est bien monté. Fidèle à sa politique collaborationniste avec l'UE, la majorité du Conseil fédéral prépare l'arrivée des invités de Renzi chez nous. Naturellement, la venue de l'hiver provoquera extrême urgence et circonstances exceptionnelles nécessaires à justifier la dérogation aux accords de Dublin. Les cantons ont déjà été invités à prospecter en vue de dénicher les endroits susceptibles de digérer la vague qui s'annonce. L'opération suscite ici ou là quelques réticences pour le moins étonnantes, les collectivités publiques concernées ayant pour la plupart accepté la nouvelle loi sur l'asile qui prévoit d'imposer les colons sans l'accord de la population.

Une fois enregistrés, les requérants nous seront systématiquement retournés par leur pays de destination comme objet de notre compétence. Avec un taux d'évaporation de l'ordre de 60% dans les centres d'accueil de la Confédération, cela fait beaucoup de monde. Dans la pratique, cela reviendra à adapter légèrement les Accords de Dublin, du style "La Suisse est compétente pour traiter toutes les demandes d'asile dont les autres pays ne veulent pas".

Celles et ceux qui ont prêté allégeance à Bruxelles plutôt qu'à leur propre pays en seront ravis. Les patriotes un peu moins, qui devront ouvrir leur porte-monnaie pour financer la générosité gauchiste. Les autres avant les nôtres, encore et toujours. Cette situation me rappelle les mots de Laval le 10 juin 1940 : "Nous n'avons pas d'autre chemin à suivre que celui d'une collaboration loyale avec l'Allemagne et l'Italie". Un peu comme nous en matière d'asile donc.

La Côte-aux-Fées, le 09 octobre 2016                                                       Yvan Perrin, président UDC-NE

11 commentaires

  1. Posté par Peter K le

    M. Perrin, entierement d’accord avec vous, mais qu’a fait vraiment votre parti depuis de nombreuses années? des initiatives qui ne sont que des sparadraps, alors qu’il suffit de lancer un moratoire style 5 ans par arrete federal urgent…mais trop de traitres et de collabos a Berne.

  2. Posté par Alberto Da Giussano le

    « Après avoir choisi de doubler Angela Merkel sur sa gauche en allant récupérer les migrants dans les eaux territoriales libyennes, le président du conseil italien Matteo Renzi … »

    Bravo ! Enfin un site lucide qui désigne clairement un des pires responsables de l’afflux massif de ‘’migrant’’ en Europe : MATTEO RENZI (et toutes nos ‘’élites’’ italiennes …).
    Un Matteo Renzi qui s’en tire pourtant sans être ni trop vue, ni trop reconnu alors qu’il est bien plus nocif encore quant à son rôle concret que la Merkel …

    Le 18 septembre 2016 j’étais chez moi en Lombardie à la grande fête de la Lega Nord de Pontida et ce fût un grand moment et un grand succès pour une Ligue du nord en pleine renaissance ; mais de cela il m’étonnerait que vous en appreniez quoi que ce soit en lisant les médias officiels et serviles.
    En plus de nos bannières Lombardes, Vénètes, Piémontaises, Ligures, du Trentin, de la Romagne, de l’Émilie … il y en avait d’autres venues de l’étranger, en particulier celle du Tessin suisse, avec une participation remarquée d’un leader de la Lega Dei Ticinesi (les tessinois sont très inquiets de la politique migratoire italienne et … il y a de quoi !) :
    https://www.youtube.com/watch?v=er5zuNzCEWY
    Pontida 2016 streaming intégrale, voire entre 2h18’ et 2h24’ l’intervention éclairée et appréciée de l’excellent Boris Bignasca de la Lega Dei Ticinesi.

    Clairement d’accord sur toute la ligne avec Boris Bignasca !
    Si en Italie nous ne nous débarrassons pas au plus vite de cette clique de traîtres qui tiens l’Etat … alors honte à nous !
    Mille grazie en attendant à nos voisins Ticinesi et Suisses pour leur esprit de liberté et le sain exemple qu’ils nous donnent !

  3. Posté par Helvète le

    A Berne, on se dépêche beaucoup plus pour accueillir les migrants que pour faire appliquer la votation du 9 février ! Si nos édiles travaillent à la même vitesse que pour la limitation de l’immigration, les requérants risquent de passer bien quelques hivers sous la neige. Plutôt que de déployer tant d’énergie pour ça, on ferait mieux de l’utiliser pour garder nos frontières et que les cas Dublin aillent là où ils doivent aller, au lieu de venir squatter nos églises, avec l’appui de politicards prêts à vendre notre patrie pour pérenniser leur électorat. On se met en quatre, pour accueillir des gens parmi lesquels la police trouvera des délinquants en tous genres et de islamistes prêt à faire exploser la planète, mais cela n’inquiète personne et les Suisses dans le besoin n’ont qu’à se débrouiller, eux. Au social on leur répond qu’ils ont 2 bras pour travailler. Force est de constater que la gauche n’est pas l’amie du peuple suisse. Pour ne citer qu’un exemple, la commune de Lausanne n’a pas indexé la rente de ses retraités depuis 30 ans alors que depuis plus de 20 ans les divers présidents de la CPCL sont des socialistes et des verts. Une telle attitude de la part de ces élus, à qui le peuple a fait confiance est juste inadmissible et s’apparente purement et simplement à de la trahison. C’est comme certaines communes qui font traîner les dossiers de (pseudo) sans-papiers en longueur, sans les inscrire officiellement au Contrôle de l’habitant, durant des années, pour ensuite leur accorder un permis humanitaire ou encore fournir des apprentissages à leurs enfants alors qu’on en trouve difficilement pour les nôtres. De même on scolarise leurs gamins, alors que les parents sont sous interdiction de pénétrer en Suisse. Par contre, on n’oublie pas de leur faire payer impôts et AVS, alors qu’ils devraient avoir quitté le sol suisse depuis des années. Cette double attitude est malhonnête, tant pour les Suisses que pour les étrangers. Lorsqu’un fonctionnaire fait son boulot correctement et veut renvoyer une famille, selon le droit en vigueur, toute la gauche et les grenouilles de bénitier lèvent les bras au ciel, alors que ces migrants végètent chez nous sur la base d’un mensonge, souvent depuis plusieurs années ! On en trouve plein les pages de la Pravda orange de Lausanne. Il serait utile que « Les Observateurs » enquêtent une fois sur ces malhonnêtes manœuvres politiques souterraines et les rendent publiques. Un recensement des ces cas devrait donner un résultat édifiant. Il faut vraiment que le peuple suisse se réveille et cesse de croire aux mensonges de la gauche (AVSplus) et change son orientation de vote. Un grand coup de balai devient de plus en plus urgent, tant parmi nos dirigeants que parmi ceux qui nous envahissent sans droit.

  4. Posté par aline le

    Une fois de plus Monsieur Perrin nous dit ce que les journalistes socialos gauchos nous cachent.

  5. Posté par Son Altesse le

    Israel, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Quatar, Koweit, Bahrain, notamment, refusent de prendre un seul réfugié syrien.

  6. Posté par Le pragmatique le

    Et Parmelin compte s’associer aux collabos ? Les halles pour envahisseurs sont de son ressort.

  7. Posté par Martin Leu le

    Merci M. Perrin de nous dire les choses sans détours. Votre voix manque au Conseil national, où siègent trop d’élus qui sont des collabos de l’ennemi qui envahit l’Europe aux fins de la conquérir.

  8. Posté par Bussy le

    Apparemment les colons sont utilisés par certains pour couler l’Europe et en faire un califat de dégénérés et sans puissance, et dans la foulée l’UE va les utiliser pour couler ce petit pays encore à peine démocratique qui la gêne aux entournures !
    Et malheureusement pour la Suisse, il n’y a pas d’Obélix et d’Astérix pour résister, il n’y a que des bobos bien-pensants pour le moment bien à l’abri de leurs actes mais qui ne vont pas tarder à se réveiller….. à 5’000 par jours ramenés par la marine italienne et envoyés apparemment en Suisse, les zones épargnées vont tomber sous le joug des pseudos « romains », ceux-là complètement arriérés, incultes, inemployables et violents.
    Hoho les bobos, préparez-vous aux combats de rues, vous nous y menez tout droit !

  9. Posté par Nicolas le

    Ces traîtres doivent prier pour que la guerre civile ne les rattrape pas avant leur fuite. Parce qu’ils auront alors de sérieux comptes à rendre à une population qui n’aura plus grand chose à perdre.

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