Alerte rouge au Sahel – les islamistes frappent partout

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Ils sont assiégés ou défaits en Syrie et au Pakistan. Mais déjà un nouveau front s’embrase, en Afrique, cette fois, plus précisément au Mali, au Tchad, au Niger, au Burkina Faso, avec attentats suicides, enlèvements, attaques surprises, assassinats collectifs. Tout le centre-ouest africain devient une zone d’extrême insécurité.

Derniers événements en date : l’attentat de Ouagadougou, dimanche dernier, qui a fait 18 morts et, au Mali, deux opérations, lundi matin, de commandos contre les Casques bleus de l’ONU, la Minusma. Les terroristes se sont en effet livrés à une spectaculaire démonstration de force en attaquant, presque simultanément, le camp de Douentza, dans le centre du Mali, tuant deux personnes, et le quartier général de la Minusma, à Tombouctou, dans le nord-ouest (sept morts et sept blessés). Bilan total : neuf morts, dont un Casque bleu togolais.

Contre les attentats suicides, il est difficile d’imaginer quelque riposte efficace que ce soit. L’action est à mener en amont : infiltrations, destruction des camps d’entraînement, assèchement des filières de financement et d’armement etc. Mais les attaques contre la Minusma sont de véritables actes de guerre, commis par des groupes islamistes bien équipés et armés, entraînés, organisés, motivés.

Loin de stabiliser le Mali, ce qui est pourtant sa mission, la Minusma est donc devenue la cible privilégiée des djihadistes de la région. La mission compte pourtant 12 000 hommes, ce qui n’est pas rien, mais harcelée en permanence par des commandos islamistes, elle a déjà perdu 90 hommes. Comme dans l’opération française « Sentinelle », les soldats censés protéger les civils deviennent les objectifs principaux des ennemis.

Et si l’armée onusienne était battue ?

On se souvient de la terrible question posée par Charles Maurras à propos de la SDN : et si son armée était battue ? Quand on réexamine la situation sur ces terres africaines du centre ouest, on ne peut s’empêcher de penser que les hommes de la Minusma, les Français de l’opération Barkhane, les troupes maliennes propres (Fama) constituent autant de cibles pour l’armée islamiste, un Dien Bien Phu onusien (ou français, d’ailleurs) dans la région aurait des conséquences incalculables. La montée constante de la pression des groupes terroristes prouve en tout cas que le GSIM ou Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, nouvel avatar local de Daesh, en est conscient, lui.

Photo Inga Kjer/Photothek via Getty Images

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Un commentaire

  1. Posté par miranda le

    UNE GUERRE SANS FIN? C’est ce que pense Pierre LELOUCHE dont le livre porte le même titre.
    La guerre de deux mondes :
    – celui qui a évolué et atteint un niveau de développement qui permettait jusquà une certaine époque de satisfaire la population dans son ensemble.

    L’autre monde que l’on appelait jadis « le tiers-monde », constatait cette évolution du monde occidental, sans pouvoir l’atteindre. Parce que leurs dirigeants n’ont pas voulu, endiguer leur démographie et, mieux répartir la rente pétrolière (ou autres richesses) et les mettre au service du développement,
    Et qui n’ont surtout pas voulu qu’advienne la démocratie. Ce qui a crée l’avènement de l’Islam politique.

    Les moyens de diffusion, tels que la télévision, le numérique, ont permis à ce tiers monde de voir ce qu’était un monde développé et ce qui leur était « offert  » à eux. De stagner surtout dans la modestie ou la pauvreté.

    Les semeurs d’INSATISFACTION, politiques de tout bord et de tous pays, portent une large part de responsabilité dans ces guerres interminables qui vont autant appauvrir l’occident (car leur coût est faramineux) et les pays non occidentaux.

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