Quand on s'aperçoit que le progressisme militant est en fait le messianisme moteur de l'Islam radical
Parfois une image vaut mille mots. Cette carte parue dans le Wall Street Journal tend à indiquer que l'Etat Islamique aurait vu une expansion dramatique ces derniers mois, depuis que les Etats-Unis ont commencé à frapper la zone pour, tenez-vous bien, justement enrayer la menace islamiste! On parle d'un territoire qui serait passé du simple au triple, mais c'est une question d'interprétation: il se pourrait que la réalité soit bien pire. Ce qui pose souci, également, c'est la vision que propose cette carte. Constat alarmant ou aveu maladroit? Telles que les données y figurent, le régime d'Assad n'aurait plus le contrôle que d'une toute petite partie du pays. Fantasme ou réalité? Rêve conjoint de l'EIIL et des USA (puisque figurant sur le même papier) ou réalité sur le terrain? Est-ce là la révélation d'un plan de terreur conjuguée entre frappes aériennes et razzias islamistes ou, réellement, son effet désastreux observé?
En vérité, une armée prétendant imposer le règne d'Allah sur Terre mais s'arrêtant et ne s'aventurant pas là où il y a des frontières défendues à l'arme lourde présente en soi un contresens, une arnaque. La menace islamique ne peut pas être réelle en elle-même (dans le cadre de l'EI) et cette armée est forcément une armée d'imbéciles, de fous ou de manipulateurs ; puisque, justement, on y mène un combat qu'on ne prétend pas assumer jusqu'au bout. Ceci cache, par conséquent, un constat bien plus grave et bien plus effrayant: pour le compte de qui de facto agissent les soldats d'Allah? Qui les laisse agir? Qui souhaite que l'islamisme fou se répande là où il y avait encore paix, ordre et prospérité?
On peut épiloguer longtemps sur les dictatures, la démocratie et les différences culturelles, mais force est de constater que tous les régimes dits dictatoriaux ne se valent pas. Le président Assad est, par les urnes, légitime dans son pays. Lui reproche-t-on le fait que ses prisons soient encore des prisons et qu'il défendent l'ordre contre les menaces insurrectionnelles? Que fait la démocratie lorsqu'une révolte - de petite ou moyenne envergure - commence en son sein? En envisage-t-on seulement l'éventualité? Une démocratie devient-elle une dictature lorsqu'elle fait respecter l'Etat de Droit? Nous voyons bien que, depuis des années, en géopolitique, la notion de "système politique" n'a qu'une utilité de propagande émotionnelle. Lorsqu'on voit des gens descendre dans la rue pour réclamer la démocratie, les Droits de l'Homme et la révolution, lorsqu'on les voit ensuite et curieusement chez nous, en tant que réfugiés, ne nous donner sur la situation point d'autre mot que ces slogans, on se demande immédiatement par qui ces gens ont été lancés, formés, influencés ou même payés.
Au vu de ces éléments, nul étonnement qu'on appelle à la minimisation, qu'Angela Merkel manifeste contre PEGIDA ou que l'on blâme les courants de défense identitaire. Nul étonnement, non plus, qu'on ordonne aux enseignants de faire taire les élèves pour cacher une étrange réalité de terrain (tant dans les effectifs des classes que dans les sentiments d'appartenance). Depuis des décennies, plusieurs visionnaires nous ont pourtant prévenus sur les dangers du multiculturalisme et sur l'impossibilité de l'intégration ou de l'assimilation en nombre: la problématique de l'immigration de masse a largement été anticipée. On pense à Jean Raspail, à Jean-Marie Le Pen, à James Schwarzenbach, aussi, pour ne citer qu'eux. A force de jouer sur ces tensions, de s'amuser avec la vie, et avec l'intégrité des nations et des gens, si nous ne finissons comme en Syrie, ce ne sera probablement guère mieux qu'en Afrique du Sud (où la tuerie de Charlie Hebdo, on la retrouve en quantité similaire plus de quatre fois par jour) ; nous vivrons l'Enfer dans des pays où les descendants des fondateurs auront naïvement cru que donner les rênes à Big Other, à l'étranger qu'on accueille comme s'il était chez lui, serait un progrès pour les mêmes valeurs "d'humanité", de "démocratie" et "d'égalité".
Les complices de tout cela, le vrai moteur de l'Islam radical, ce sont toujours les mêmes: des apprentis sorciers faisant de leur maigre savoir académique une vérité d'avenir ; des progressistes fous rêvant d'un ordre et d'une monde nouveaux. Politiciens, techniciens et philanthropes ; financiers internationaux, trotskistes et socialistes ; des "bienfaiteurs de l'Humanité" pour qui la vie humaine ne vaut rien, des gens qui n'ont jamais eu le plaisir simple de goûter aux racines et à la richesse de notre douce civilisation. Pour eux, l'important, c'est que le monde ne suive pas son cours naturel, quitte à créer un "Golem", image que le Franc-maçon Alain Bauer reprend savamment à son compte, sans vergogne, dans un texte d'un culot fou.
Thomas Mazzone, le 21 janvier 2015
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Monsieur Thomas Mazzone, je trouve votre article très intéressant et particulièrement incisif en particulier à travers la phrase : « Qui souhaite que l’islamisme fou se répande là où il y avait encore paix, ordre et prospérité? ». Pour répondre à votre question, selon moi, la guerre sainte que mène l’EI , n’est qu’une guerre de conquête. L’Isam en tant que religion est un vecteur de guerre encore plus fort qu’une armée. L’Islam de part le Coran appel en permanence à la guerre. De part ce fait, là où il y a la paix, si il y a des musulmans dans la population, il peut y a voir la guerre demain.
Ils suffit que les imams prêchent la guerre. Ainsi, la guerre sainte a éclaté en Libye en août 2014, et encore plus fort que le comparatif des territoires contrôlés par l’EI (cartes de août et de janvier ) en Syrie, celles de la Libye ( aux mêmes dates) pourraient vous causer un choc. A l’heure d’aujourd’hui, seule la ville de Tobrouk n’a pas été conquise par l’EI. Qui vous en parle ? Personne. Qui vous dit que l’EI a mis la main sur les avions de combat Libyen ? Qui vous dit qu’il y a eu des combats aériens en Libye, il y a 2 semaines ?
Personne.
En revanche, je suis tout à fait d’accord avec votre conclusion.