Eveline Widmer-Schlumpf aurait voulu créer le chaos, elle ne s’y serait pas prise autrement ! Dans le dossier le plus délicat, le plus brûlant, du Conseil fédéral, la mise en œuvre du oui populaire, le 9 février 2014, à l’initiative sur l’immigration de masse, la Grisonne a eu des mots, à Singapour, qui pourraient se retourner contre elle. Et lui coûter cher, par exemple à l’horizon de décembre prochain, la réélection complète du Conseil fédéral, après les législatives du 18 octobre.
Du bout du monde, la conseillère fédérale, devant des politiciens et des représentants de l’économie, a déclaré qu’il fallait une nouvelle votation. Oh, certes, elle et ses services se sont empressés de préciser qu’il s’agissait d’un avis personnel, tout de même, le mal est fait. Car enfin, notre ministre des finances ne s’est pas exprimée sur le sexe des anges, ni sur la hauteur du Cervin, mais sur le sujet le plus douloureux de notre politique intérieure. Il y a, certes, des milieux qui demandent un nouveau vote. Mais jusqu’à nouvel ordre, pas le Conseil fédéral ! Voilà donc qui ressemble, à s’y méprendre, à une rupture de collégialité. Aussitôt, du côté des parlementaires UDC et PDC, on a dit sa colère. Les mots ministériels, lâchés un peu légèrement à des milliers de kilomètres de la molasse bernoise, accréditent la thèse qu’en Suisse, on fait voter le peuple, mais au fond on ne l’écoute pas. Mauvais signal, catastrophique même.
Il serait donc agréable d’être une mouche, ou une sorte de libellule d’hiver, et de pouvoir assister incognito à la prochaine séance du Conseil fédéral : on imagine le « débriefing », entre les Sept, du « message de Singapour » ! La présidente de la Confédération, Mme Sommaruga, fera-t-elle la leçon à sa chère collègue ? Reste l’essentiel : le malaise, de plus en plus, dans l’opinion publique suisse, face à la lenteur des autorités à mettre en application l’initiative sur l’immigration de masse. Car enfin, le 9 février 2014, le peuple et les cantons ont été clairs. Ila veulent des contingents. C’est peut-être très dérangeant, comme message, pour toute une Nomenklatura libérale liée au grand patronat, mais c’est comme cela : c’est la volonté du souverain.
L’image donnée à Singapour par notre ministre des finances, c’est que la Suisse devrait se soucier prioritairement des intérêts du patronat, avant de prendre en considération le cœur sacré, unique au monde, de sa démocratie : le suffrage universel. Là aussi, signal gravissime : on accrédite la thèse d’une élite, à Berne, ou peut-être aussi à Zurich, préférant sauvegarder des intérêts de classe, plutôt qu’affirmer l’intérêt national, décidé par le peuple et les cantons. La démocratie n’y est pas gagnante. La Grisonne pourrait être appelée, en décembre, à régler l’addition.
Pascal Décaillet, 5 février 2015
Première parution : Giornale del Popolo, 5 février 2015
Si l’UDC a viré EWS ET sa section grisonne, c’est pas pour rien.
Je vais jeter un pavé dans la mare mais l’UDC tient aussi une grave responsabilité en ayant admis en son sein une personne que ce parti savait être un problème et aux antipodes des vues de l’UDC. Pourquoi l’avoir gardée?
Je rappelle que l’UDC des Grisons a soutenu EWS. Or cette femme possédait une longue carrière politique derrière elle, ce n’est pas comme si elle était une inconnue pour l’UDC.
Le seul moyen de virer de manière certaine cette bonne femme, c’est de faire en sorte que l’UDC, le PLR et les Verts Libéraux (tous trois favorables à l’application stricte de la formule magique) au Conseil National et au Conseil des Etats. Mais le mieux serait que l’UDC soit majoritaire tout court, mais on peut toujours rêver.
Avez-vous lu les articles de la TDG de ce jour, samedi 7 février 2015?
Apprécions ce sinistre individu, pierre rütschi, qui prend vraiment les citoyens suises pour des demeurés!
http://www.tdg.ch/editorial/peuple-suisse-doit-revoter/story/17826645
Nous avons vraiment de sacrées têtes de c** dans ce pays qui se pensent faiseurs d’opinion. Si la démocratie directe de la Suisse ne plaît pas à ce sinistre, pourquoi ne se fait-il pas naturaliser français et, mais peut-être est-ce déjà le cas, ne va-t-il pas vivre en France voisine?
Je suis quand même content de voir que le sens des commentaires sont à l’exact opposé de ce que pense cet individu.
Je partage l’avis de Danielle Borer dans les commentaires. Proprement offrant que le renvoi des criminels étrangers ne soit pas encore appliqué. Le déni de démocratie semble être à la mode, ces temps-ci.
Elle ne risque rien tant que nos gouvernants anti-démocrates seront élus par le Capital et ses journaux, chaines de TV ou radios. Ce n’est pas demain la veille qu’il y aura une élection par tirage au sort afin d’avoir une vraie démocracie.
Madame Judas-Schlumpf n’est rien d’autre qu’une Abomination pour notre pays. En plus de ne jamais respecter les décisions du peuple qui ne vont pas dans le sens qu’elle souhaite, elle passe son temps à se prosterner devant les Soviets de cette parfaite anti-démocratie qu’est l’UE, quand ce n’est pas devant ces peu ragoûtants dirigeants américains.
Au fond, sa seule utilité est d’empêcher l’UDC d’avoir le deuxième siège qui lui revient de droit, puisqu’il s’agit tout de même du premier parti de Suisse. Cherchez l’erreur!
Pour en revenir sur les relations avec nos « amis » de Bruxelles et de Washington (avec des amis pareils, je me dis qu’on n’a vraiment pas besoin d’ennemis), nous devrions nous tourner vers d’autres endroits; après tout, le monde ne se limite pas aux USA et à l’Europe. Qu’est-ce qui nous empêche de resserrer nos liens avec la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, le Sud-Est asiatique, l’Amérique centrale et du sud, etc.? Je crois qu’on aurait tout à y gagner.
Ne peut-on pas la parachuter en Irak, une sorte d’offrande à l’EI, qu’on n’en entende plus parler.
Depuis 1848 c’est probablement le membre du gouvernement fédéral le plus mauvais mais qui, paradoxalement, a bénéficié jusqu’à maintenant d’un soutien bien trop bon. Mais ce sont d’abord les traîtres qui l’ont élu qui peuvent se pincer le nez devant cette puanteur fédérale !
Elle a foutu à terre le secret bancaire, elle se prostitue devant tous les ministres étrangers qui la trouvent moche !!
Il suffit de lire le quotidien Blick de ce jour pour se faire une idée de notre gouvernement; la…men…table…. dirait un un ancien de Kandersteg !!
Ces têtes de linottes de la place fédérale ne sont pas crédibles ! Malgré son incompétence elle sera réélue sans problème en décembre prochain !! Ce sera le nouveau bordel des sept nains pour 4 ans !
Au contraire, elle a dit cela afin de se mettre les « puissants » de son côté. Condition pour obtenir sa réélection au CF !
N’oublions pas non plus la lenteur et la mauvaise volonté pour mettre en oeuvre la votation sur le renvoi des criminels étrangers votée en…………2010
Des intrigantes dirigent notre pays. Nous sommes tous responsables.
C’est bien nous ou certains d’être nous qui ont élu à Berne des gens félons, traîtres, je m’étonne qu’ils ne soient pas encore syndicalisés.
Les membres des chambres fédérales n’auront jamais envie de botter le cul à ces félons. N’oublions pas que ce sont ces mêmes chambres qui ont foutu le bordel en les plaçant à des postes importants.
» Et lui coûter cher, par exemple à l’horizon de décembre prochain, la réélection complète du Conseil fédéral, »
Faut pas rêver M. Decaillet, jamais le CN , trop conformiste,ne l’éjectera contrairement à ce que ferait le peuple si le CF était élu par les citoyens !
« La présidente de la Confédération, Mme Sommaruga, fera-t-elle la leçon à sa chère collègue
Je suis certaine que Mme Sommaruga ne serait pas fâchée qu’il y ait un autre vote… d’ailleurs à part M.Ueli Maurer, tous les Conseillers fédéraux sont pro adhésion UE et verraient bien un nouveau vote pour plaire à Bruxelles !
Ce serait le moment qu’enfin quelque chose se retourne contre elle !