Actualité politico-médiatique : questions.

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Il se passe énormément de choses critiquables, voire inacceptables dans la réalité quotidienne médiatique et politique et il est impossible d’offrir sur chacun de ces événements des articles complets et argumentés. Il me semble cependant important de réagir à ce courant général d’information partiale et orientée, relevant souvent de la pure et simple désinformation. Le simple fait de présenter quelques brèves remarques et questions à contre-courant sur divers thèmes de l’actualité me semble constituer une manière complémentaire de travailler à la Réinformation et de s’interroger même brièvement, sur l’état de la politique.

Suède. Certains médias de la Réinformation ont titré de manière a priori surprenante  : « Coup d’Etat en Suède », parce que gauche et droite ont fait alliance pour barrer la route au parti nationaliste et anti-immigration de masse en net progrès, comme nombre d’autres partis et mouvements nationalistes, anti-immigration de masse et anti-UE (et non d’extrême droite  comme à dire les bien-pensants pour tenter de les disqualifier). Il est à prévoir que ce genre de coup d’Etat va se développer dans d’autres pays européens.

Cela ne résoudra rien et ne fera qu’aggraver les problèmes et tensions omniprésents.

N’est-ce pas une nouvelle forme de déni de démocratie ?  Le terme de coup d’Etat semble exagéré mais ne faut-il pas cela pour montrer la gravité de la pratique. Cette pratique n’encouragera-t-elle pas encore davantage le réflexe anti-élite, refermée sur elle-même et sur les privilèges qu’elle ne veut en aucun cas perdre ? Suffira-t-il une nouvelle fois de parler de populisme ? Mais le peuple continuera-t-il à se laisser intimider, prendre  pour idiot, imbécile, immature, émotif, réactionnaire, dangereux, etc. ?

 

La Hongrie de Viktor Orban. Oublie-t-on que Viktor Orban a été un vrai résistant au communisme et cela lorsque les risques étaient grands ? Oui Orban défend une politique conservatrice et des valeurs conservatrices qui sont encore pour beaucoup les nôtres : la famille, le patriotisme, le travail, les traditions, etc. Cela est-il interdit ? En plus il ose être critique envers l’UE et les USA et ne pas s’associer aux mesures grotesques et injustifiées contre la Russie, dont pâtissent paradoxalement et en premier lieu bien des pays européens. Pourquoi continue-t-on avec ces pressions ? A cause des puissantes pressions des USA ?

Prochaine étape : Les USA vont-ils, comme ils l’ont fait dans bien d’autres pays, organiser des mouvements de masse dit pour la liberté et la démocratie afin de déstabiliser ce gouvernement et chercher à mettre en place un autre, à la botte de cette Amérique ? S’ils les USA ne sont pas déjà en train de le faire par le biais des étudiants de partout qu’ils invitent chez eux  « pour apprendre la démocratie », pour les former aux méthodes de déstabilisation au nom de la liberté ? Qui est encore aveugle sur ces pratiques ?

La Grèce et Syrisa. Après les nombreux mouvements européens  nationalistes, anti-UE, anti-immigration de masse, sur le côté droit de l’échelle politique, voilà que c’est tout à gauche que naissent des mouvements anti-UE, en Grèce, en Espagne et sans doute ailleurs aussi bientôt.

Pourquoi faut-il être bien conservateur ou très à gauche  pour s’attaquer aux fondements les plus inacceptables de l’UE ? La résistance de cette dernière sera farouche, terrible, sans scrupules.

Pourquoi les autres tendances et partis politiques ne chercheraient-ils pas eux aussi à réagir aux graves difficultés et ravages sociaux créés par l’UE pour la réformer en profondeur, voire la faire partir sur de nouvelles bases ? Préfère-t-on  laisser se développer des mouvements « populistes » massifs, de gauche et conservateurs,  et peut-être de plus en plus violents plutôt qu’admettre les échecs et catastrophes engendrés ? Garder le pouvoir à tout prix plutôt que de se réformer ? Devenir de plus en plus autoritaire, est-ce inévitable lorsqu’on semble avoir oublié ce qu’est la démocratie ?

A quand des mobilisations encore plus massives et générales pour retrouver la démocratie et cesser de se soumettre à un impérialisme financier et économique, plus destructeur que jamais ?

« Islamophobie » en Suisse. Pour la xième fois on vient nous parler de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie suisses sans jamais parler du racisme anti-Blanc et de la haine de l’Occident, des chrétiens pourtant tués, assassinés de la manière la plus atroce par les islamistes. Pas un mot, plutôt mettre sur pied un « monitoring des préjugés, stéréotypes et jugements négatifs sur les musulmans, les juifs et les étrangers en général des Suisses », programme en plus financé par la Confédération.

Les Suisses deviendraient de plus en plus anti-musulmans, notamment à la suite d’événements comme l’interdiction des minarets, de la burqa, etc. Ne va-t-on pas jusqu’à dire que si Pegida avait lieu en Suisse cela relancerait l’islamophobie ?

Suis-je en train de rêver ?

Pas un mot sur les monstruosités commises par les islamistes  dans les pays où ils tuent les chrétiens par milliers, toujours de la façon la plus atroce possible. Là on n’est plus dans les stéréotypes !

Cette attitude très attardée et dépassée d’autoculpabilisation, d’autoflagellation et d’aveuglement, le fameux sanglot de l’homme blanc, ne fait-elle pas qu’aggraver la révolte de la population face à pareille partialité, injustice et attitude irresponsable, et donc soutenu financièrement et politiquement par nos autorités ?

Ou comment provoquer des effets pervers ? L’autisme politique et médiatique n’a-t-il donc aucune  limite ? Faut-il vraiment des réactions violentes pour que certains reviennent sur terre  pour comprendre le quotidien du grand nombre ?

 

Les socialistes suisses et l’UE. Après avoir pendant plusieurs décennies chanté la nécessaire adhésion de la Suisse à l’UE, et insulté gravement ceux qui n’en voulaient pas, voilà que ces mêmes exaltés socialistes de l’UE retirent cette question de leur programme politique 2015. Et pour quelle raison ? Pour « ne pas se positionner face à l’UDC » !  Voilà de la toute grande politique. Faire de la politique en se voulant exemplaire et agressif tout en ayant la trouille au ventre à cause d’une politique subitement  perçue comme suicidaire. Qu’en pensent les électeurs ? Ceux qui disaient NON avaient donc raison ?  Quelle sera l’attitude de ces mêmes socialistes opportunistes une fois les élections fédérales de 2015  passées ?

 

Etat islamique, Daech, Isis, EIIL…

 

Faut-il montrer ou non les horreurs des assassinats monstrueux : décapitations, brûlés vifs, etc ? Telle est la question posée par  notre Télévision il y a quelques jours à une classe d’étudiants d’une Ecole du canton de Vaud. Une émission d’une rare objectivité : tous les étudiants ont dit qu’il ne fallait pas montrer ! La polémique est bien sûr beaucoup plus large entre montrer ou non.

Pourquoi ne pas montrer ? Ne veut-on pas voir l’horreur absolue ? Mais ne pas voir n’incite-t-il pas à minimiser, à ne pas se révolter, à ne pas réagir concrètement et à ne pas inciter les politiques à agir immédiatement, fermement, et par tous les moyens ? Une parole raciste soulève les plus véhémentes et massives protestations. Et ces horreurs-là ? Une fois vues, alors que ce sont des milliers « des nôtres » qui sont en cause, on passe à  autre chose.

Montrer, n’est-ce pas une nécessité absolue face à une telle inaction et refus de voir ?

 

Clint Eastwood : American Sniper.

 

Clint Eastwood est un grand cinéaste, un très grand, qu’un immense public apprécie et aime passionnément. Mais voilà, il n’est pas de la gauche bien-pensante. Cela justifie-t-il que nombre de journalistes- dits critiques de cinéma- parlent davantage de son orientation politique que des qualités artistiques et culturelles de ses films ? Cela n’en dit-il pas long sur ces prétendus critiques, que sur l’auteur ?

Mieux : En ne pouvant s’empêcher de parler de son orientation politique (il se dit « conservateur de gauche », pas mal) ces partisans ne montrent-ils pas, indirectement, que la grande partie des cinéastes sont de leur bord ?

Morale de l’histoire : voir les films plutôt que lire les critiques ?

Uli Windisch, 20 février 2015

 

 

 

 

 

 

 

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