Brexit dans le Sud de la France. Jordan attaque le franc. Spiegel contre la démocratie.
De Roger Köppel
Vendredi dernier, j'ai participé dans le Sud de la France à un débat sur le Brexit. Élisabeth Guigou, ex-ministre française de gauche, y expliquait avec la confiance en soi inébranlable d'une femme qui a fréquenté les plus grandes écoles de la République, et qui est encore très belle, que la sortie de l'UE des Britanniques était une folie. J'ai eu du mal à contrer le caractère absurde de son argumentation parce que Guigou m'a paralysé évoquant en moi la diva française du cinéma Mireille Darc («La grande sauterelle»), partenaire à l'écran et à la ville d'Alain Delon durant les années 70, qui hantait mes rêves de jeune adolescent.
C'est alors que la députée socialiste a déclaré d'un air pincé la phrase qui exprime comme aucune autre l'arrogance, l'aveuglement et une outrecuidance difficile à mettre en mots de l'européanisme réel tel qu'il a cours aujourd'hui: «L'UE est indispensable car elle incarne les valeurs européennes fondamentales, à savoir la liberté, l'État de droit et la démocratie.» J'étais éberlué de voir avec quel naturel Madame Guigou pouvait dire une telle monstruosité. Aucun État, aucune autorité, aucun organisme n'a le droit d'affirmer incarner à lui seul des valeurs européennes. Ce sont les habitants de l'Europe et la diversité des pays qui la composent qui, si tant est, portent ces valeurs.
Source Die Weltwoche, suite de l'article ici
Comme je comprends! L’autre jour j’ai vu Hillary Clinton aux côtés d’Obama qui débitait son panégyrique. Un modèle de charme et de douceur. Convaincante ! Qui n’a pas vu le contraste avec son visage crispé par haine et mépris ne mérite ni la première pierre, ni aucune autre.
À nouveau, belle démonstration, merci à vous, Monsieur Köppel. Le déni, ne jamais se remettre en question, le parti socialiste est devenu tel l’alcoolique invétéré, jamais soul, qui clame haut et fort qu’il ne boit pas. Ou alors, c’est juste un verre.