Violence anti-asiatique : où sont passés les antiracistes ?

Dimanche 14 août à Aubervilliers, plusieurs milliers de personnes, dénonçant une violence anti-asiatique, ont rendu hommage à Zhang Chaolin, mort vendredi à la suite d'une agression dans la rue. Gilles-William Goldnadel s'étonne du silence des associations antiracistes.

Il est des dénis qui passent de plus en plus mal. Des dénis à présent difficiles à nier. Des dénis plus faciles à dénoncer. Et à démonter.

Il en est ainsi de la discrétion avec laquelle l'antiracisme subventionné traite le sort funeste de la communauté chinoise de Paris et de sa banlieue.

Il ne se passe plus un jour, sans que l'un de ses membres ne soit agressé par ce que l'on nomme génériquement «la racaille» lorsque la délinquance est issue de l'immigration.

La presse commence, enfin et un peu, à s'y intéresser. La chaîne de télévision M6 dans son excellent magazine «66 minutes» révèle qu'on recense chaque jour une vingtaine d'agressions de chinois dans la région parisienne.

Le 9 août, le Parisien consacrait un article dans lequel il était relaté qu'une bande de délinquants avait fait de ces attaques ciblées sa spécialité. L'un des courageux malfrats expliquait qu'il s'agissait «de cibles faciles»

Plus dramatique encore, le Figaro révélait le 13 août qu'un ouvrier chinois d'Aubervilliers âgé de 49 ans était mort cinq jours après avoir été violemment agressé par trois hommes dans une rue de cette ville de Seine-Saint-Denis.

Le maire communiste d'Aubervilliers reconnaissait un racisme ciblé.

Et pourtant, les organisations prétendument antiracistes subventionnées sont demeurées aux abonnés absents. Elles n'ont pas estimé devoir organiser de bruyants rassemblements. Aucun mouvement #Yellowlivesmatter à l'horizon lointain. Et le nom du cuisinier assassiné, Zeng Chaolin , demeurera quasi anonyme. Ni Traore, ni Oussekine.

La presse hexagonale n'en fait pas non plus bien grand cas. Un imam assassiné à des milliers de kilomètres aux États-Unis, pour des raisons encore inconnues l'intéresse davantage.

Pourtant, dans cette affaire, pas de spéculation intellectuelle à attendre ou à redouter. Il ne s'agissait pas d'un délinquant en délicatesse avec la police, fuyant un contrôle ou à l'intérieur d'une manifestation illégale et violente.

Rien de tout cela. Une agression délibérée. Ciblée et pour voler.

Comme je l'écrivais la semaine dernière: trop simple et indiscutable pour intéresser un monde médiatique idéologique précisément séduit par la spéculation polémique.

Il n'y aura pas non plus d'émeutes ou d'échauffourées. Pas le genre de notre communauté asiatique délibérément agressée. Une partie de l'explication de l'apathie médiatique habite sans doute dans cette non-violence qui passe à tort pour de la résignation.

Mais les plus profondes causes sont ailleurs et commencent à émerger. Ainsi, SOS-Racisme préfère toujours traquer l'islamophobie… après les massacres islamistes. Et la Ligue des Droits de l'Homme débusquer en vain judiciairement du racisme sous le burkini.

Comprenez bien: les dénis oui-oui professionnels ne peuvent s'intéresser au racisme supposé-quand il n'est pas espéré- que lorsqu'il émane de l'homme occidental détesté. Le seul racisme qu'ils peuvent même concevoir dans leur esprit littéralement borné. Raison pourquoi, le racisme anti blanc ou anti-chrétien a été longtemps nié et l'antisémitisme violent d'origine islamique pendant des années, obstinément occulté. Il en sera donc de même pour ce racisme anti-asiatique très spécifique.

Dans un ordre d'idées très voisin, le même déni existe dans la manière dont le CIO-ou les médias-refuse de sévir lorsque des athlètes concourent voilées ou qu'un judoka islamique refuse de serrer la main de son adversaire judaïque à raison de sa nationalité et en violation flagrante de la lettre et de l'esprit des charte et règlement olympiques.

Il en est de même lorsque nos ministres de l'intérieur et du logement, dans uncommuniqué du 1er août révélée par le Figarovox occultent le caractère délibérément illégal de la présence forcée d'immigrants sans-papiers sur le territoire de la république et décident de l'organiser. Certes, cela ne changera strictement rien à la triste situation existante. Mais lorsque les thuriféraires vibrionnant de l'État de droit mythique descendent encore d'un barreau, l'échelle de la résignation et de la soumission, le déni de la loi n'est pas loin du délit.

C'est donc dans ce contexte de négation de la réalité, que notre France Culture, a posé le 13 du mois cette question inspirée: «la société française bascule-t-elle à l'extrême droite?» J'ai évidemment trop de respect obséquieux pour notre radio nationale de service public pour oser lui demander si elle n'avait pas par hasard obliqué de la gauche vers son extrême. Il faut dire que cette thématique orientée de notre antenne radiophonique n'a fait que reprendre l'antienne socialiste que cette semaine a entonné désespérément M. Cambadélis.

Celui-ci a en effet reproché à Nicolas Sarkozy de «tutoyer» de plus en plus le Front National. De la part d'un ancien trotskiste à tu et à toi avec les communistes, en ce compris électoralement, la grosse ficelle est usée jusqu'à la corde avec laquelle les antifascistes et antiracistes d'opérette pourront bientôt se pendre.

Car oui, le dévoilement de la réalité est aujourd'hui tel, que les dénis oui -oui peuvent à présent être démasqués sans que ceux qui les démasquent se retrouvent expédiés dans un goulag moral.

N'en déplaise à tous les antiracistes subventionnés, à la gauche morale démoralisée et à toutes les radios actives cultivées.

Gilles William Goldnadel, source.

4 commentaires

  1. Posté par Berserk le

    Il est logique que les associations prétendument antiracistes ne bougent pas plus pour les Chinois que pour les Blancs. C’est tout à fait explicable. En fait, ces associations ne luttent pas contre le racisme, elles luttent contre un racisme. Ce sont des associations qui défendent essentiellement les Noirs et les Arabes, et cela n’est pas un scoop. Cette vidéo de Omar Djellil : http://www.dailymotion.com/video/xkx00x_sos-racisme-ne-reconnait-pas-le-racisme-anti-blanc-c-est-officiel_news?GK_FACEBOOK_OG_HTML5=1

    Les associations comme SOS Racisme, c’est bien connu, sont des associations réservées à la défense des maghrébins et des africains noirs.
    Si ces associations étaient honnêtes, elles mentionneraient dans le nom de l’association qu’il s’agit d’une ligue de défense musulmane. Après tout, il y a bien une ligue de défense juive, qui elle, a l’honnêteté de se réclamer juive. Au vu des multiples agressions de Juifs en France, cette ligue de défense est plus que jamais nécessaire.

  2. Posté par Berserk le

    Le racisme antiblanc et anti-asiatique, ça ne fait pas assez de buzz médiatique.
    L’antiracisme est un business, il permet aux médias de sortir des reportages qui font de l’audience, mais il est de bonne guerre que le « racisme » soit toujours dirigé contre les mêmes pour que cela fasse le buzz ! Sinon, ce n’est pas rentable pour eux d’en parler, et puis ça ne fédère pas les voix du parti unique…

  3. Posté par P. le

    Pour parler des JO, on constatera qu’un musulman refusant de serrer la main d’un israélien n’encourt aucune sanction. Par contre, une athlète à la lutte avec une autre sur la ligne d’arrivée et qui se bat pour finir 2e se voit disqualifiée alors même que son « combat » s’est fait lors de la compétition. A noter tout de même que, du coup, la médaille de bronze revient à une brésilienne. Je dis ça, je dis rien.

  4. Posté par Tommy le

    Le racisme est d’obédience chrétienne et blanche, bien évidemment.
    Et lorsqu’il s’agit d’autres protagonistes, on parle simplement de  » conflits interethniques » .

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