98% de Non aux quotas de migrants en Hongrie

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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La méthode d'Angela - appeler les migrants à envahir l'Europe en direction de l'Allemagne puis réclamer ensuite que chaque pays de l'union "reçoive sa part" - n'a pas fait recette en Hongrie. Un référendum pour savoir si le pays devait accueillir des quotas de migrants selon la distribution concoctée par Bruxelles, contre l'avis du gouvernement hongrois, était tenu ce dimanche. Le Non l'emporte vraisemblablement à hauteur de 98,3%.

La participation n'atteint en revanche que 49,35% des inscrits, ce qui rend le résultat du référendum non contraignant aux yeux de la Constitution hongroise. Pour qu'il le soit, il faut qu'au moins la moitié du corps électoral se prononce. Cette étrange disposition légale - introduite par Orbán en 2011! - fut habilement exploitée par l'opposition, laquelle demanda à ses partisans de ne pas aller voter précisément pour obtenir ce résultat. Les médias pro-immigration jubilent: "En Hongrie, l'opposition fait échouer le référendum anti-réfugiés de Viktor Orban", titre ainsi le Huffington Post. Un résumé qui oublie largement l'essentiel.

Peut-on mettre à la poubelle 3,5 millions d'avis exprimés sur 8,3 millions d'électeurs potentiels simplement parce que pas suffisamment d'entre eux ne se sont rendus aux urnes? Il paraît très improbable que les millions de personnes qui ne se sont pas déplacées auraient été toutes en faveur des quotas de migrants, et si cela avait été le cas, il leur aurait suffi de s'exprimer dans les urnes pour balayer dans l'autre sens le résultat final.

En réalité, le mot d'ordre de l'opposition de gauche réussit à faire descendre de quelques pourcents la participation pour obtenir une annulation du référendum sur un point technique. Le gouvernement Orbán aurait eu beau jeu de poser la question différemment pour forcer les pro-migrants à se mobiliser ("souhaitez-vous que la Hongrie accepte les quotas de migrants contre l'avis du Parlement?") ou déclarer que les éventuels camps d'accueil finissent installés en priorité dans les zones avec les plus forts taux d'abstention... Mais Viktor Orbán ne versa pas dans ces astuces, et c'est tout à son honneur.

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Viktor Orbán et son épouse prirent la peine de se déplacer...

N'en déplaise à nos amis les journalistes, non, on ne peut pas considérer qu'une question rejetée à 98% soit complètement ignorée, sur la base d'un taux de participation qui ferait rêver bien des pays occidentaux, et en particulier la Suisse. Si cet épisode hongrois nous apprend quelque chose, c'est qu'il est urgent que le pays revoie sa loi électorale et cesse de se méfier de la démocratie. Un référendum est une question posée directement au peuple ; chacun peut y prendre part, et il ne devrait pas y avoir pour un camp en présence, quelle qu'il soit, une "deuxième façon de l'emporter" en jouant sur la participation.

Il est trop tôt pour deviner comment la Hongrie donnera suite à cette affaire, mais il semble peu probable que sa conclusion rejoigne celle des médias. La première communication du gouvernement hongrois ne laisse guère de doute:

Bruxelles ne pourra pas imposer sa volonté à la Hongrie, a estimé le dirigeant conservateur dans une allocution, soulignant vouloir faire comprendre à Bruxelles qu'ils ne peuvent pas ignorer la volonté de 99,2% des électeurs. (...)

Bruxelles ou Budapest, telle était la question, et nous avons dit Budapest. Nous avons décidé que la question (migratoire) relevait de la juridiction de la Hongrie, [ajouta] M. Orban, soulignant vouloir proposer un changement constitutionnel pour refléter la volonté du peuple.

L'UE de M. Junker avait quant à elle décrété avant la tenue du référendum que celui-ci ne compterait pas à ses yeux, quel qu'en soit le résultat. Nouvelle crise en vue, donc, entre Bruxelles et Budapest.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 3 octobre 2016

4 commentaires

  1. Posté par piche le

    si ce pays met en oeuvre sa politique anti imigrationniste je serai prêt à faire mes bagages et m’y rendre, nul doute que le climat de vie sera plus saint que le climat Lausannois du centre ville.

  2. Posté par Antoine Gayet le

    Posté par Antoine Gayet le 2 octobre 2016 à 23h37
    La gauche a un système de valeurs à géométrie variable. Ainsi, le référendum ou l’initiative populaires deviennent des outils anti-démocratiques qu’ils se doivent de combattre. L’échec du référendum hongrois faute de la participation nécessaire (45% au lieu de 50%) devient une « éclatante victoire pour les migrations » même si 99.8% des votants ont refusé les migrants. Les personnes qui commettent des attentats sont victimes de radicalisation express, presque malgré elles nous dirait-on, et sont les premières victimes de leurs actes.
    Bien entendu, le discours de « tolérance » n’est pas universel. Ainsi, d’autres extrémistes tels que les nazis ne sont jamais défendus (alors que bien plus minoritaires que les salafistes). Personne ne dit qu’ils sont les principales victimes d’amalgames au sujet d’actes commis il y a 70 ans par une minorité d’entre eux. De même, les politiques de gauche ne cessent d’accuser Israël de colonisation à chaque installation de quelques dizaines de côlons en Palestine, alors qu’ils militent pour la venue de millions de migrants en Europe. Quand les migrants conservent leur culture, restent entre eux et ne s’assimilent pas, cela ne correspond-t-il pas aussi à de la colonisation? Et pourquoi ne parle-t-on pas de « bienfaits du multiculturalisme » en Palestine, ou en Afrique en général? (qui reste probablement le continent le moins multiculturel du globe).
    La raison est simple.
    Les chiffres indiquent depuis le début que 90% des migrants sont des hommes non Syriens et qu’ils sont de plus inemployables (75% de chômage 10 ans après arrivée en Suisse; que 300 migrants employés par l’Etat sur les 1.2 millions arrivés en Allemagne).
    Pourtant, tout est fait pour enfumer les Européens (annonce que ce sont tous des réfugiés en souffrance avec témoignages larmoyants, puis annonce que ce sont en fait des familles à la recherche d’une vie meilleure, puis annonce que ce sont finalement des hommes « qualifiés » allant payer nos « retraites », etc etc tout en ne relayant pas les statistiques ou les articles de presse régionale relatifs aux crimes ou à la non-employabilité des migrants). De plus, le droit international impose de donner gîte et couvert de manière temporaire aux réfugiés dont la vie est menacée (et dans les pays limitrophes), et non de fournir un accueil définitif et tous frais payés à toutes les populations du globe et à leurs familles au second degré dans le pays de leur choix.
    La vérité est simple: ces migrations de milliers de km (!!), les droits supérieurs des migrants par rapport aux populations indigènes (cf. discours de Marion Maréchal le Pen sur la « justice sociale »), le souhait de la gauche de brader la citoyenneté et de donner le droit de vote à tout le monde, font tout simplement partie d’une stratégie plus globale annoncée par l’ONU: les « migrations de remplacement ».(http://www.un.org/esa/population/publications/migration/pressfr.htm). L’idée est d’éviter adapter le système de retraite à la réalité ou de prendre des mesures pro-natalistes qui ne feraient qu’augmenter la population mondiale (surtout européenne..), mais de conserver la croissance économique et de transférer les populations avec haut taux de natalité en Europe. Il s’agit donc d’une politique de suppression démographique et culturelle « non violente » des Européens. Cela ne semble en tout cas déranger personne du moment que les victimes ne sont qu’Occidentales. Un article de The Guardian annonce déjà que les Européens de souche seront minoritaires dans tous leurs pays d’ici deux générations:
    https://www.google.ch/amp/s/amp.theguardian.com/uk/2000/sep/03/race.world?0p19G=e?client=safari
    Je pense que cela aurait scandalisé bien des « élites » si les victimes avaient été non-européennes. Preuve de plus de leur double standard.

  3. Posté par Antoine Gayet le

    La crise migratoire actuelle couplées aux politiques migratoires des dernières décennies ne répondent à aucun impératif humanitaire. Les migrations de travail, en relation avec le pseudo-droit d’asile ou illégales sont systématiquement définitives et permettent le regroupement familial (comme par hasard toujours en destination de l’Europe). Nous finançons notre propre colonisation démographique.

  4. Posté par Aude le

    Les mondialistes soutenu par le NOM ont passé par là….
    Soros occupe toi de ton fric et laisse les nations européennes tranquilles..
    Ta vieille peau ne vaut pas chère……

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