En ce premier dimanche de novembre, c'est dans l'édition du Matin qu'il fallait chercher le soleil. Il y était. En première page, on lit que les valeurs chrétiennes font partie de l'identité suisse pour 80% des gens. Oui, pour quatre personnes sur cinq dans notre pays, la croix qui orne notre drapeau a une signification, représentant sans doute le lien avec ce Dieu Tout Puissant au nom de Qui s'ouvre notre Constitution. Manifestement, la chose contrarie au plus haut point la Conseillère nationale socialiste vaudoise Ada Marra qui précise que "les musulmans sont en Suisse, l'islam fait partie de l'identité suisse". Pas pour tout le monde, manifestement. Intéressons-nous néanmoins à cette identité musulmane que la gauche voudrait suisse. On en parle également dans le même journal. On y propose une enquête visant à savoir comment un mineur vaudois est devenu djihadiste. Le héros, renommé Jassim pour les besoins de son anonymat, présente tous les signes de l'enrichisseur culturel prêt à cracher à la figure du pays qui l'accueille. Avec trois complices, il a pourri la vie du village où il réside avec son beau-père fonctionnaire vaudois et sa mère d'origine maghrébine. Trafic de stupéfiants, agression, brigandage au couteau, le casier judiciaire s'épaissit.

Fort heureusement, en 2015, Jassim rencontre Allah. Fréquentant bien évidemment la mosquée de Genève, il y rencontre deux fidèles avec qui il forme ce qui semble être la première cellule djihadiste démantelée en Suisse romande. Après trois mois de détention, ce croyant modèle attend son procès pour participation à une organisation criminelle et infraction à la Loi fédérale interdisant les groupes Al Qaïda et autres Etats Islamiques. Mineur au moment des faits, le jeune homme risque au pire un an de détention. Une nouvelle fois, il est question de la mosquée de Genève s'agissant d'une personne radicalisée ayant séjourné en Syrie ou souhaitant y aller. Manifestement, les prêches que certains imams proposent ne parlent pas exclusivement d'amour et de paix comme leurs porte-paroles tentent de nous le faire croire.

Dans le même temps, c'est à Winterthour que police et justice s'intéressent à une autre mosquée, bien mal nommée An'Nur, la lumière. Là-encore, les imams prêchent volontiers la haine, ce qui n'étonne plus personne mais dans le cas présent, la barre a été fixée plus haut que d'ordinaire puisque le guide des croyants les appelle au massacre des mauvais musulmans, comprendre ceux qui ne viennent pas l'écouter déverser son fiel. Son message altruiste lui vaut depuis quelques jours de séjourner en prison mais comme à Genève, personne ne souhaite réellement fermer cette couveuse à djihadistes. On compte sur le fait que le propriétaire des lieux mettra fin au bail à la fin de l'année pour régler l'affaire. Le monde politique se cache derrière cette opportunité pour masquer la légendaire lâcheté dont il fait preuve face au terrorisme islamique. Appuyés sur les milliards de l'Arabie saoudite, les islamistes zurichois n'auront aucun mal à trouver d'autre locaux où ils pourront appeler au meurtre en toute quiétude. Une nouvelle fois, les politiciens s'interrogeront sur l'opportunité de fermer les lieux, tétanisés qu'ils sont à l'idée de stigmatiser une communauté que la gauche estime partie de l'identité suisse.

En attendant de s'attaquer aux racines du mal, Genève propose la création d'une hotline ou plutôt d'une helpline visant à conseiller les proches de jeunes radicalisés. En clair, face au terrorisme, on se contente de négocier avec les métastases plutôt que de détruire la tumeur. Du coup, salafisme et wahhabisme ont encore de beaux jours devant eux.

Ah, j'allais oublier. Dans le même journal, on apprend que la police valaisanne a déployé hier samedi le plan Cobra face aux nationalistes. Il s'agissait d'empêcher la tenue d'une réunion d'extrémistes de droite. Un procureur était même sur place pour constater d'éventuelles infractions, notamment "une violation potentielle de la norme antiraciste".

Pour une violation potentielle de la norme antiraciste, police et justice sont aux avant-postes, prêtes à sanctionner préventivement tandis que pour des appels au terrorisme non pas potentiels mais avérés, on réfléchit, histoire de ne pas froisser le monde islamique. Faut-il comprendre que la norme antiraciste ne s'applique pas aux prêcheurs islamistes ? Hélas oui, pour la gauche, seuls les blancs peuvent être racistes, tous les autres n'en étant par définition que les victimes.

La Côte-aux-Fées, le 06 novembre 2016                                             Yvan Perrin – Président UDC-NE