« Comment détruire la Suisse », de Rolf Zwicky, nouvelle édition MàJ

Albert Leimgruber
Rédacteur

Une réédition mise à jour  bienvenue

Le livre « Comment détruire un pays » dont nous avions parlé en mai, vient d’être réédité. Il est heureux que l’information de bouche à oreilles en ait permis la diffusion au point de devoir le rééditer. Quelques brèves adjonctions caractérisent cette sortie de presse.

Sous forme de conseils donnés à ceux qui veulent détruire tant notre pays que les états-nations en général, l’auteur, Rolf Zwicky, décortique avec dérision les différentes façons d’affaiblir notre état. Il aborde évidemment nos relations avec l’Union européenne, mais aussi l’immigration, l’affaiblissement des droits des citoyens, le transfert de souveraineté à des organismes internationaux et maints autres abandons qui caractérisent notre vie politique dans l’apparente indifférence de trop de nos compatriotes.

Concernant l’U.E., au moment où les Européens observent avec inquiétude une immigration non européenne  massive, on peut se demander si ce déferlement peut avoir un lien avec un renforcement de l’organisation de Bruxelles. L’ouvrage cite alors Jürgen Habermas, considéré comme l’un des plus grands philosophes vivant, pour qui « … une identité européenne commune n’a quelque chance de voir le jour que si, à l’intérieur de chaque Etat en particulier, le tissu de la culture nationale sait s’ouvrir dans sa densité à l’intégration des citoyens ayant une autre origine ethnique ou religieuse. ».  On le comprend, aux yeux du philosophe, une « identité européenne commune » ne viendra que par une immigration non européenne…  On saisit alors mieux les buts politiques réels de ceux qui veulent accueillir en toujours plus grand nombre des migrants d’autres continents. Habermas s’est donc tout naturellement réjoui de la décision de Mme Merckel d’accueillir un grand nombre de ces « migrants ».

Citant de nombreux auteurs et divers ouvrages, l’auteur évoque par exemple celui d’Hervé Algalarrondo « La gauche et la préférence immigrée », où est minutieusement décrit l’abandon par la gauche des classes populaires et des ouvriers au profit des immigrés.

La manipulation commençant par les mots, on trouve par exemple cette définition du mot  « populisme », utilisé avec hauteur et mépris par nos médias pour désigner ceux qui souhaitent le retour des frontières : « Le populisme est le sobriquet par lequel les démocraties perverties dissimulent vertueusement leur mépris pour le pluralisme ». (Chantal Delsol).

Autre mot souvent entendu, celui de « multiculturalisme » qui, comme l’écrit l’auteur, «n’est qu’un mot propre à voiler par un idéalisme béat les insolvables problèmes d’intégration et de sécurité découlant du déferlement migratoire incontrôlé ». Une démonstration du sociologue Mathieu Bock-Côté est citée : « Traditionnellement, la vocation de l’immigré était de prendre le pli de la société d’accueil, d’apprendre à dire « nous » avec elle, de s’approprier son histoire et de s’y inscrire. Le multiculturalisme inverse le devoir d’intégration. Désormais, c’est la société d’accueil qui doit transformer ses institutions et sa culture afin de s’adapter à la diversité. (…) Ce qui était autrefois considéré comme la culture nationale n’est plus qu’une culture parmi d’autres, dans une société auto-proclamée inclusive qui ne sera plus régulée que par les droits de l’homme revisités par le droit à la différence. »

Au-delà des mots et des faits évoqués, quelques analyses sur la propagande que nous subissons ne peuvent que contribuer à déniaiser les lecteurs faisant encore trop facilement confiance à nos grands médias. Par le détour de conseils donnés aux propagandistes de l’ « ouverture » et de la mondialisation, ce livre illustre à quel point nous sommes soumis à une pression médiatique et une manipulation intellectuelle trop souvent subies à notre insu.

La langue française, élément essentiel de notre culture, n’est pas oubliée. Son massacre progressif par des fonctionnaires idéologiques payés par l’Etat, et sa substitution par une novlangue idéologique, doit nous aider à penser d’une nouvelle manière. C’est la concrétisation des prophéties de George Orwell et de son livre « 1984 ».

Avec un humour permanent et une légèreté apparente, les aspects de l’altération progressive de notre indépendance sont décrits. Ainsi apparaît ce que certains veulent comme destin pour la Suisse, soit un pays entièrement soumis à la mondialisation, et qui aura perdu progressivement, par concessions et lâchetés successives, l’essentiel de sa souveraineté. Chaque renoncement fragmentaire n’étant pas en soi décisif, on abandonne ainsi un à un les attributs de la souveraineté sans jamais convenir qu’on vise à la détruire dans son ensemble.

Un texte aisé à lire, précis, indispensable, qui pousse le lecteur à une réflexion sur l’état du monde et le destin de la Suisse.

Albert Leimgruber, 14 .11.2016

 

L’ouvrage est maintenant disponible auprès des éditions Voix Libre, Case postale 1587, 1701 Fribourg ou sur le site www.voix-libre.net

8 commentaires

  1. Posté par gachoud le

    Nous sommes gouvernés par 7 traîtres et leurs caniches obéissants.

  2. Posté par Myrisa Jones le

    Comment passer la pommade pour mieux mordre…
    Nos « émissaires » semblent surpris que l’accord-cadre pour régler les questions institutionnelles soit si important pour Bruxelles.
    Il n’y a qu’eux pour être surpris et ne pas voir que le seul but de l’UE est de mettre la riche petite Suisse dans son escarcelle et éliminer sa démocratie qui fait tellement tache au milieu de leur projet totalitaire…

    La préférence indigène va «dans la bonne direction»
    La délégation européenne a félicité la Suisse pour son implication face à la crise migratoire.
    Extrait:
    « Thomas Aeschi s’est toutefois dit surpris de voir à quel point l’UE tient à un accord-cadre pour régler les questions institutionnelles: de nombreux interlocuteurs ont clairement exprimé qu’il s’agit de la priorité numéro un du côté de Bruxelles, a-t-il rapporté.  »

    http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/La-preference-indigene-va–dans-la-bonne-direction–25895616

  3. Posté par Myrisa Jones le

    Un bon reportage en Suisse (Genève, Tessin, Jura) sur le résultat de la libéralisation du marché par la libre circulation et son corollaire, le dumping salarial.
    Beaucoup de témoignages qui expliquent le raz-le-bol de la population.

    Temps présent (RTS honnête pour une fois)

    SUISSE: « Marre des Français, ces profiteurs et envahisseurs. »
    https://youtu.be/UUTlaih4emo

  4. Posté par Myrisa Jones le

    Et nos zélites traitresses continuent leur soumission à l’UE. Le fameux comité mixte, crée pour faire semblant d’appliquer la souveraineté, se pliera systématiquement aux volontés européennes. On parie, Herr Burkhalter???

    L’application de l’initiative UDC ne convainc pas
    les Etats européens se sont montrés nettement plus critiques ce mardi sur la solution de préférence indigène «light» des Chambres fédérales.

    Il est possible que le comité mixte Suisse – UE se réunisse juste après, le 20 décembre par exemple. Ce comité est un organe technique qui rassemble des représentants des Etats membres de l’UE, de la commission européenne et de la Suisse.

    http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/L-application-de-l-initiative-UDC-ne-convainc-pas-20514696

  5. Posté par Jean Phil le

    Il est évident depuis plusieurs années que l’immigration/invasion de la Suisse est une arme de destruction massive manipulée par les mondialistes.

  6. Posté par G. Vuilliomenet le

    Il y a un élément qui n’apparaît pas clairement dans cet article, c’est le détournement et la politisation des droits de l’homme et leur transformation en religion d’Etat.

    A ce sujet, il faut lire « Les droits de l’homme contre le peuple » de Jean-Louis Harouel.

    https://www.youtube.com/watch?v=bc0bx0BKFHU&t=1808s

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