Dix jours de Donald Trump

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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Il n'aura fallu que dix petits jours au nouveau président républicain des États-Unis pour complètement changer l'orientation de l'administration américaine. Fidèles à leur ligne de conduite, les médias se concentrèrent sur des peccadilles comme la popularité de son inauguration ou le fait que Trump n'ait pas salué les journalistes en embarquant dans Air Marine One, alors que le vrai changement était ailleurs, dans les Executive Orders.

Les Executive Orders sont des décrets que le Président signe pour donner une orientation à son gouvernement, ou légiférer dans les domaines qui relèvent de sa responsabilité directe comme la politique migratoire. Barack Obama en usa et en abusa alors qu'il essayait de forcer sa politique malgré l'obstruction d'un Congrès tombé aux mains des Républicains, mais Donald Trump promit au cours de sa campagne d'y mettre bon ordre en les annulant lorsqu'il parviendrait au pouvoir.

usa,donald trump

En réalité, il fit bien davantage. Joignant le geste à la parole, Donald Trump signa trois Executive Orders dès le jour de son inauguration. Ils furent suivis de nombreux autres - et auront bien plus de conséquences sur la marche des États-Unis que les sujets choisis par les médias pour critiquer la présidence Trump.

Parmi les nombreux Executive Orders de ces derniers jours, citons:

  • Un décret visant à "diminuer la charge économique" de l'Obamacare. Celui-ci fut le premier signé par Trump et une importante promesse de campagne. Ce décret ouvre la voie à une refonte de l'Obamacare, sur laquelle travaille désormais le Congrès à majorité républicaine.
  • Le gel de toute nouvelle réglementation.
  • Le retrait des États-Unis du TPP (le Partenariat Trans-Pacifique), un traité de libre-échange négocié par Obama avec 11 pays de la zone Asie-Pacifique mais pas encore ratifié par le Sénat. Donald Trump annonça que les accords de libre-échange avec les États-Unis se négocieraient désormais pays par pays.
  • La relance de la construction des pipelines terrestres Dakota Access et Keystone XL bloqués par Obama pour des raisons idéologiques.
  • Une demande pour un examen rapide des impacts environnementaux des projets d'infrastructure prioritaires. Donald Trump constate des projets "ont été régulièrement et excessivement retardés par des processus et des procédures d'agences gouvernementales" et demande au responsable que ces examens soient désormais assortis d'un délai.
  • Une revue des régulations domestiques. Le Secrétaire du Commerce devra contacter des intervenants pour réviser l'impact des règlements fédéraux sur le secteur industriel, dans l'objectif avoué de simplifier et rendre plus rapide leur application.
  • Une remise en question de la politique migratoire et de la gestion des frontières, ceci couvrant la poursuite de la construction du Mur avec le Mexique (dont 1050 kilomètres existent déjà, réalisés en partie sous Obama d'ailleurs, et sur lesquels les médias s'étendent fort peu) ainsi que la création de postes de gardes-frontières, de places de prison, et un examen des subventions et aides accordées au Mexique durant les cinq dernières années.
  • La reprise des mesures contre les immigrants illégaux, orientée en priorité contre les immigrants inculpés ou avec un casier judiciaire ; l'embauche de dix milles agents fédéraux pour l'immigration ; le retrait des financements fédéraux aux "villes sanctuaires" refusant d'appliquer la législation ; des sanctions pour les pays refusant de reprendre leurs ressortissants expulsés ; et une liste des crimes commis par les immigrés illégaux sur le territoire américain. Reprenant un de ses thèmes de campagne, le Président demande la création d'un "bureau des victimes de crimes d'immigrés illégaux" capable de livrer des statistiques détaillées de ces crimes et de fournir une aide adéquate et efficace aux victimes.
  • La réévaluation du programme de visa et d'accueil de réfugiés, avec la diminution du nombre de réfugiés accueillis sur le sol américain, l'interdiction d'entrée pour les ressortissants de sept pays jugés dangereux pour les États-Unis, et notamment l'interdiction d'accueil de tout nouveau réfugié syrien.

Le dernier décret est celui qui fait couler le plus d'encre en Europe, mais il n'est qu'une modeste décision parmi des dizaines d'autres. Comme d'habitude, nos médias mélangent tout, parlant d'acte "antimusulman" alors que seuls sept pays musulmans mineurs sont concernés (rien sur l'Indonésie, premier pays musulman du monde avec 200 millions d'habitants, le Maghreb, ou... l'Arabie Saoudite!)

La liste des sept pays désignés par Trump - Iran, Irak, Yémen, Somalie, Libye, Syrie, Soudan - ne sort pas de sa poche ; elle provient d'un rapport sur les menaces sur la sécurité des États-Unis livré au président Obama avant que son successeur ne soit élu. Mais même la façon de faire de Trump n'est pas une première: Barack Obama lui-même interdit la venue de tout réfugié irakien aux États-Unis pendant six mois en 2011, sans provoquer la moindre réaction médiatique. Deux poids deux mesures, comme d'habitude.

Bref, loin des "doctes analystes" qui voyaient en lui un cynique menteur incapable de mettre en place ce dont il parlait dans ses discours, Donald Trump applique son programme à la lettre, laissant une opposition sonnée face à une telle productivité, bien au-delà de celle de son prédécesseur. Donald Trump dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit - du jamais vu pour la classe politique américaine.

Donald Trump ne semble pas avoir oublié ses qualités d'homme d'affaire en rejoignant la Maison Blanche: simplicité, efficacité et respect de ses engagements. Rappelons-nous d'Obama, piteusement incapable de fermer Guantánamo en huit ans alors qu'il s'agissait d'une de ses principales promesses de campagne...

Pour tous ceux qui font profession de haïr Donald Trump, les prochaines années vont être très, très longues.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 30 janvier 2017

11 commentaires

  1. Posté par bigjames le

    Plus personne ne devrait être abonné à ces torchons romands.
    Plus personne ne devrait payer la redevance-racket billag.
    Les retraités sont encore les seuls abonnés. Ils le restent pour pouvoir consulter la météo, le programme TV et les avis mortuaires, et avaler la propagande de gauche quotidiennement.
    Mes parents en sont l’exemple parfait.
    Mais, comme ils disent : « c’est écrit dans le journal »…. »c’est Monsieur Rochebin qui l’a dit »

  2. Posté par Burnand le

    Je pense comme François B. ci-dessous que les journaux suisses romands vont perdre leur encore-abonnés en continuant ainsi. Ils n’ont pas à exprimer une opinion personnelle mais simplement à INFORMER. La neutralité n’existe plus dans le journalisme et je m’en vais résilier mon abonnement à 24H.

  3. Posté par FrançoisB le

    Au secours ! Ils sont devenus fous ! Nos « journaux » de ce jour semblent avoir pété une durite ! Voilà-t-il pas qu’ils parlent de destitution de Donald Trump ! J’hallucine, alors que le seul « reproche » qu’on pourrait lui faire est d’avoir tenu parole et d’interdire POUR 3 MOIS l’entrée de ressortissants de seulement 7 pays qui sont parmi les pires « producteurs » de terroristes musulmans. Et si les « pauvres victimes désemparées » de cette décision se mettaient à réfléchir et réaliser le bien fondé de celle-ci ? Bien sûr, tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais ces dernières années tous les terroristes étaient musulmans…
    Nos « canards » romands me donnent envie de vomir tellement ils sont partiaux et inféodés à nos gauchiasses: rien qu’aujourd’hui au moins 20 articles qui font du Trump bashing, qui montent en épingle le moindre élément qui pourrait desservir le Président américain. Tiens, comme cette « ministre » intérimaire, résidu de l’ère Obama, et qui était chargée de faire la transition avec le nouveau gouvernement: elle refuse d’appliquer ce qu’on lui dit… virée, et c’est bien fait pour sa g…..
    Nos canards romands n’ont qu’à continuer comme ça: ils vont se retrouver sur le même bateau que l’Hebdo, et qu’ils ne comptent pas sur moi pour leur lancer une bouée…

  4. Posté par P. le

    Si les prochaines années vont être longues pour ceux qui ont fait profession de haïr M. Trump, Mais comme on va devoir se farcir jérémiades et pleurnicheries tout le temps, ça va être encore plus long pour nous

  5. Posté par Cenator le

    @Jean-Francois Morf : il leur a donné 1 mois.

  6. Posté par Jean-Francois Morf le

    Comme nous, Trump pèse le pour et le contre pendant 1 à 2 nuits, puis prend sa décision.
    Les juristes pèsent le pour et le contre pendant 6 mois à 1 année avant de se décider.
    Il a quand même donné 1 année à ses généraux pour trouver une stratégie pour détruire l’EI.

  7. Posté par Isaak le

    On n’a censuré sur ce site un MOT dans mon dernier message: le titre d’un film primé plusieurs fois internationalement, interdit (seulement) aux moins de 16 ans !!!!…alors qu’il prône le cannibalisme ! …des personnes se son t évanouies lors des premières projections lors de festivals (Cannes, Toronto) et on a dû faire venir des ambulances !
    Ce film (titre: Grave) sortira en France mi/fin mars 2017 sans aucune restriction !
    Affaire à suivre. !
    Des personnes

  8. Posté par Isaak le

    Trump & Poutine: Même combat contre le  » politiquement correct « , les pro-féministes, lesbiens et transgenres, pro-migrations et islamistes , transhumanistes, médias vendus, technophiles, satanistes (déguisés en brebis professant les droits de l’homme et la fin de Dieu), les bricoleurs de la génétique et la commercialisation du vivant, les défenseurs de « l’art » contemporain et du mauvais goût (voir les prix accumulés par cette horreur de « film » <> (c’est son titre…! et qui va bientôt sortir)…
    Satan n’a jamais autant été présent dans le monde …et en se jouant de tous les extrémismes, relativismes, du fondamentalisme violent physiquement et psychologiquement comme des bons sentiments à la guimauve etc. etc. etc
    Vas-y TRUMP ! Vas-y POUTINE !
    Ne vous laissez pas impressionner par les opinions publics et les gouvernements à la solde des forces sataniques !… ne baissez pas la garde !

  9. Posté par Dominique Schwander le

    Dès après l’élection de Donald Trump, Jean-Claude Juncker, le beau et vindicatif modèle islamo-collabo que tous les bruxellisés doivent imiter et qui reste soumis à la gauche américaine, de Carter à Obama en passant par Hillary et Soros, a vilipendé Donald Trump, en déclarant que l’UE allait devoir « lui apprendre en quoi elle consiste et quels sont ses principes de fonctionnement » et lui a prédit « deux années de temps perdu jusqu’à ce que Monsieur Trump ait fait le tour du monde qu’il ne connaît pas. » Quel rire!
    N’oublions pas qu’en Europe, l’ostentation systématique, la visibilité symbolique dans la société et dans l’espace publique des étendards musulmans, que sont, voile, burka, femmes mal emballées, barbe, prière ostentatoire dans la rue, burkini, café sans femmes, minarets, cimetières musulmans, centres culturels islamiques, etc, créent une ambiance agressive et malsaine favorable à modeler des musulmans pratiquants pour en faire des terroristes et des soldats sans uniforme des califats; elles doivent être inversées et l’islam doit devenir discret. Tous nos élus doivent s’attacher à cette tâche prioritaire et urgente. Pour le moment, seul Donald Trump a signé, dès le troisième jour à son bureau à la Maison Blanche, une résolution (H. Rés. 12), qui supprime essentiellement tous les symboles et rituels islamiques des bâtiments du gouvernement, y compris à la Maison Blanche, qu’avait introduits l’administration de Barack Hussein Obama.

  10. Posté par Jim Jardashian le

    Ces mesures du Donald et la gifle de hier à Valls (la troisième du mois, la première à Lamballe, et la deuxième à France Inter), c’est du pur plaisir.

  11. Posté par Théodore J Berseth le

    Pour tous ceux qui font profession de haïr Donald Trump, les prochaines années vont être très, très longues.

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