Journalisme. UE et Suisse. François Schaller, hors sol, dans Le Matin Dimanche du 24.12.2017

François Schaller se livre à une analyse de l’évolution prévisible du rapport de la Suisse avec l’UE.

En préambule, il faut relever que Schaller utilise à plusieurs reprises le terme ‘Europe’ en lieu et place du terme ‘Union européenne’, ce flou nuit au sérieux du propos.

Mais le principal reproche à faire à Schaller, avant toute analyse détaillée de son texte, réside dans certaines affirmations dont l’arrogance est sidérante… alors que Schaller ne semble même pas en être conscient.

 

Premier dérapage ahurissant :

[…] « Dix-huit mois après le vote des Britanniques, le Brexit semble aujourd’hui irréversible. Il va le rester au moins, disons, trois générations. » […]

TROIS générations !!!

Pourquoi pas une demi-génération, deux générations, cinq générations ?

Pourquoi ne pas imaginer que, dans dix ans, l’UE se disloquera en raison des tensions centrifuges qui n’auront cessé d’augmenter ?

Pourquoi ne pas imaginer que, dans dix ans, l’UE, comme un nouveau Liban, sera devenu un vaste champ de guerres civiles entre populations autochtones et migrants musulmans innombrables venus la submerger ?

Etc. …

Les simples pékins sont perplexes devant toutes ces incertitudes, Schaller, lui, est suffisamment éclairé pour pouvoir sortir un « disons, trois générations ».

Enfin, les psychiatres jugeront.

 

Deuxième dérapage ahurissant :

[…] « Un sondage d’opinion sur le continent serait certainement très explicite. À la question « Considérez-vous que la Suisse fera un jour partie de l’UE ?», une large majorité d’Européens répondraient à coup sûr par l’affirmative. » […]

« une large majorité d’Européens répondraient à coup sûr par l’affirmative. » !

Très probablement, une large majorité d’Européens n’auraient aucune préoccupation, aucune idée à ce sujet et une TRÈS large majorité d’Européens s’en ficheraient complètement.

Par contre, il est tout à fait possible qu’une large majorité d’Européens souhaiteraient quitter l’UE et se diraient que les Suisses sont de sacrés veinards de ne pas être dans cette galère. Lorsque les peuples ont été consultés quant à l’adhésion de leur pays à l’UE, leurs réponses ont été, au mieux, tiédasses.

Les simples pékins sont à nouveau perplexes devant cette assurance de Schaller.

Les psychiatres affinent leur diagnostic.

 

Troisième dérapage ahurissant :

[…] « C’est pour cela que la Suisse a la libre circulation des personnes. Il ne s’agit pas en l’occurrence d’un accord économique, mais bien identitaire. Le président Macron rappelait au début de son quinquennat que la libre circulation était un élément constitutif de la citoyenneté européenne. »  […]

Pauvre Schaller et ses hallucinations !

Les Suisses rejetteraient massivement la libre circulation si cette dernière n’était pas la condition nécessaire et obligatoire à la participation au grand marché européen.

Les Suisses tiennent à leur citoyenneté suisse et, par là, ils sont semblables à tous les différents nationaux des pays européens.

La citoyenneté européenne est une chimère sans consistance, chimère à laquelle ne croient que des « élites » hors sol.

Les simples pékins concluent unanimement que Schaller est un sacré bobo qui n’a décidément rien à leur apprendre de solide.

Les psychiatres préparent la fiche d’internement.

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Schaller fait des comparaisons entre la relation de l’UE avec les Britanniques (considérés comme une cause perdue par l’UE) et les Suisses que l’UE continue à considérer comme un « pigeon » à plumer au maximum avant de l’absorber définitivement.

Schaller pense que c’est la Suisse qui a détourné le sens politique de la voie bilatérale qui implique la libre circulation des personnes et l’acceptation inconditionnelle de la souveraineté du droit européen sur le droit suisse.

Schaller utilise à plusieurs reprises le terme ‘Europe’ en lieu et place de ‘l’UE’, comme la gauche a l’habitude de le faire, mine de rien. Faire partie, géographiquement parlant, de l’Europe n’a rien à voir avec faire partie de l’entité politico-économique de l’UE, qui, comme telle, est susceptible de disparaître au profit d’un autre arrangement.

 

Pour Schaller, la question identitaire est à rechercher dans l’idéal européen, dans une « citoyenneté européenne » qui va avec la libre circulation. L’idée ne l’effleure même pas que les Suisses puissent avoir un grave problème d’identité À CAUSE de la libre circulation.

Avant la votation sur la libre circulation, certaines voix s’étaient élevées en demandant à nos autorités combien de personnes allaient probablement venir s’établir en Suisse annuellement du fait de cette nouvelle possibilité. Les autorités avaient alors avancé le chiffre de 8'000 personnes/année, ce qui avait rassuré les votants. En fait, le chiffre réel se monte au moins à 80'000 personnes/année, … la libre circulation aurait été refusée à coup sûr si le chiffre réel avait été avancé.

 

Extraits de l’article susmentionné de François Schaller:

[…] « Les Britanniques voudront à peu près ce que les Suisses ont, mais sans la libre circulation des personnes. » […]

 

« La manœuvre des Européens à ce stade est donc de faire ressortir que la situation de la Suisse et celle du Royaume-Uni ne sont pas comparables. […]

« Dix-huit mois après le vote des Britanniques, le Brexit semble aujourd’hui irréversible. Il va le rester au moins, disons, trois générations. C’est dire si le Royaume-Uni ne peut plus être considéré comme un candidat possible à l’adhésion. La Suisse, en revanche, continue d’être vue en Europe comme une candidate potentielle évidente. Tardive, compliquée, mais certaine à plus long terme. » […]

[…] « Un sondage d’opinion sur le continent serait certainement très explicite. À la question « Considérez-vous que la Suisse fera un jour partie de l’UE ?», une large majorité d’Européens répondraient à coup sûr par l’affirmative. » […]

« C’est pour cela que la Suisse a la libre circulation des personnes. Il ne s’agit pas en l’occurrence d’un accord économique, mais bien identitaire. Le président Macron rappelait au début de son quinquennat que la libre circulation était un élément constitutif de la citoyenneté européenne. »  […]

« […] Bruxelles veut absolument engager rapidement la Suisse dans des discussions sur un accord institutionnel. »  […]

« En plus de la reprise automatique du droit européen, l’EEE inclut en effet la libre circulation des personnes. […]

« On était certain à l’époque que la résistance à l’adhésion allait de toute manière s’affaiblir assez rapidement en Suisse. Ce n’est pas ce qui s’est produit. Les Suisses ont aujourd’hui oublié ou détourné le sens politique de la voie bilatérale. Pas les Européens. » […]

 

En fait, beaucoup de citoyens dont le pays appartient à l’UE sont plus que réticents à l’égard du monstre bureaucratique de Bruxelles, dont les fonctionnaires, bien payés et indemnisés pour leurs déplacements, n’ont plus de liens solides avec leurs compatriotes restés au pays.

En voulant tout contrôler de manière tatillonne, l’UE nuit à la prospérité de tous, hormis aux bureaucrates bien payés, mais surtout à la LIBERTÉ de chacun.

 

François Schaller, le Président Macron et quelques autres croient en la possibilité de l’émergence d’une entité européenne supranationale, une sorte d’États-Unis européens disposant des prérogatives d’un État, d’une politique étrangère, d’une armée, … si bien qu’une citoyenneté européenne apparaîtrait, citoyenneté pour laquelle les individus qui la composent seraient prêts à donner leur vie en cas de nécessité.

Actuellement, tout cela appartient au domaine du rêve éveillé et rien ne dit que cela va se concrétiser un jour.

Voici quelques avis bien tranchés à ce sujet :

1) Margaret Thatcher :

A) « L'Europe n'est pas les États-Unis et ne peut devenir un équivalent européen des États-Unis. Elle ne dispose pas d'une langue, d'une culture, d'une histoire, et de valeurs communes ».
Si les États-Unis furent le résultat d'une évolution, parfois douloureuse, « l'Europe (UE) est le résultat de plans. Elle est, en fait, un projet utopique très classique, un monument à la vanité des intellectuels, un programme dont le résultat inévitable sera l'échec. Seule l'importance des dégâts finaux reste inconnue ».

B) Discours de Bruges, 20 septembre 1988: L'Europe sera plus forte si elle compte précisément en son sein la France en tant que France, l'Espagne en tant qu'Espagne, la Grande-Bretagne en tant que Grande-Bretagne, chacune avec ses coutumes, traditions et particularités. Ce serait de la folie que d'essayer de les faire entrer dans une sorte de portrait-robot européen.

C) On connaît la réponse de Margaret Thatcher à Michel Rocard venu plaider devant elle la cause des « États-Unis d'Europe » : « Peut-être dans mille ans». La Dame de Fer, comme à son habitude, fait preuve de lucidité et marque son goût pour la liberté.

2) Le parti conservateur anglais, quelques points forts de son programme en 1999:

- Toujours moins d’impôts et moins d’État.
- Rétrocession de pouvoirs au peuple.
- Chasse aux assistés sociaux professionnels.
Et surtout, défense de la souveraineté nationale menacée par l’Europe.

3) Vladimir Boukovsky :

A) Il est étonnant qu’après avoir enterré un monstre, l’URSS, on en construise un tout autre semblable, l’Union Européenne.

B) Sous couvert de construction européenne, le socialisme est en marche sur le Vieux Continent.
« Les bolcheviks ont dû exterminer quarante millions de personnes avant de parvenir à établir leur monopole de la pensée. En Europe il a été accepté sans que personne n'ait tiré un seul coup de feu. C'est étonnant. Le fait de ne plus voir le débat politique qu'au travers du prisme de ce qui est « correct » - et de ce qui ne l'est pas - représente pour moi la plus grande menace contre la liberté depuis l'effondrement du communisme ».
S'il est difficile de prévoir précisément quand, l'Union européenne s'effondrera à son tour :
« Il est probable qu'elle va continuer de s'étendre de manière incontrôlable. Elle sera incapable de s'arrêter jusqu'à ce qu'elle tombe d'épuisement, comme son prédécesseur ».
Avec le risque qu'elle nous enterre « sous ses décombres, dans une situation économique catastrophique ».
Ne peut-on pas la réformer ?
« En fait, les structures et les concepts socialistes sont irréformables. Ils ne peuvent que s'effondrer sous le poids de leurs propres contradictions, comme l'Union soviétique elle-même. Mais cela ne se fait qu'au terme d'une longue évolution, lorsqu'il ne reste plus une goutte de combustible pour entretenir encore la fiction que la machine avance et que son idéologie constitue l'horizon insurpassable de l'humanité. »

C) Boukovsky à propos de l’UE, « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché.»

 

La partie est loin d’être gagnée à l’avance pour les tenants des « États-Unis d'Europe », d’autant plus qu’une nouvelle donnée est apparue, l’arrivée massive de migrants musulmans dans plusieurs États européens. Migrants dont les populations locales ont été obligées de découvrir les mœurs d’un autre âge, mœurs incompatibles avec les habitudes sociales, culturelles et religieuse du lieu.

Les avis divergent à ce sujet mais rien n’est rassurant, bien au contraire:

1) Michel Garroté 17.2.2016 : J’ajoute que ce qui s'est déroulé en 1975-1990 au Liban se déroule actuellement en Europe. Le simple fait d'écrire cela est déjà, en soi, politiquement incorrect, et, bientôt, illégal, interdit.

2) Même les réfugiés persécutés et les demandeurs d’asile sincères, sauf minorités de très faible taille, n’ont pas à s’établir en Europe. Ou alors, c’est la porte ouverte à la transformation de l’Europe en un centre d’hébergement gratuit mondial !

3) Viktor Orban, Premier ministre de Hongrie : […] La Hongrie ne veut pas participer au remplacement de population qui sévit dans l’Union Européenne. Avec une politique de remplacement de population, dans 15-20 ans, toutes les villes hongroises seraient méconnaissables comme le sont déjà les villes des pays de l’Europe Occidentale (Orban ironise en disant que chaque citoyen peut aller vérifier ses dires, ce qui l’aidera à voter). « Nous avons une responsabilité. Si nous n’agissons pas maintenant contre celanos enfants, et les futures générations, nous le reprocheront : « Comment avez-vous pu laisser faire cela ? Nous transmettre un pays où on ne se sent plus chez soi ? » Nous devons sauvegarder notre sécurité, notre culture et notre homogénéité culturelle. C’est un avantage incommensurable d’avoir un héritage culturel ininterrompu de mille ans, de garder un sentiment d’appartenance culturelle, un sentiment de « chez soi ». Dans les grandes villes européennes, ce sentiment a déjà disparu. […]

4) Discours de Orban du 21-09-2015
[…] Grâce aux « mass media » et à internet, il est maintenant clair pour tout le monde que l’Europe est riche, mais faible. C’est la combinaison la plus dangereuse.
Il semble parfaitement raisonnable de décider, pour ceux qui vivent dans les difficultés, d’émigrer vers un pays riche mais faible, afin de prendre leur part de bonheur, en l’occurrence dans nos pays. […]

 

Pour les dirigeants de l’UE, il serait impératif que les différents pays qui la composent acceptent des quotas de migrants, quotas dont la taille varierait en fonction de la population du pays d’accueil et de « sa prospérité ».

Pour la Hongrie de Orban, il n’est pas question d’accueillir ces migrants, musulmans pour l’immense majorité. Les racines chrétiennes du pays seraient rapidement remises en question en raison d’une natalité très supérieure chez ces populations.

Cette question explosive risque de remettre en cause le « vivre ensemble » des pays de l’Europe occidentale. Une fracture se dessine déjà entre les pays du groupe de Višegrad et les autres. Les élections autrichiennes (fin 2017) ont amené au pouvoir des dirigeants voulant s’opposer à une islamisation rampante du pays. Cette préoccupation va probablement éclipser toutes les autres pendant les années qui viennent. Des centaines de millions d’Africains rêvent du supposé Eldorado européen. Idem pour d’autres pays du Moyen-Orient, pour ne rien dire du Pakistan, du Bangladesh, de l’Afghanistan, etc.

 

Par ailleurs, une prospérité accrue ne vaut plus guère la peine si elle est accomplie par des moyens qui pourrissent la vie quotidienne des Suisses :

- des routes surchargées et des bouchons perpétuels.

- des logements de plus en plus rares et chers.

- une insécurité croissante (peur des attentats, explosion de la délinquance).

- la disparition d’une cohésion nationale minée par les Musulmans voulant conserver leurs nombreuses spécificités barbares, Musulmans ayant la ferme intention, à terme, de dominer le monde entier.

Et de quelle prospérité parle-t-on lorsqu’on paye des sommes mirobolantes pour se loger, lorsque 45% du revenu part en taxes et en impôts ?

 

Et finalement, Monsieur Schaller, la presse écrite souffre beaucoup en Suisse et ailleurs, ne pensez-vous pas que les lecteurs se passionneraient davantage pour des numéros de journaux qui s’élèveraient au-dessus de la bien-pensance habituelle, et exposeraient des idées et informations telles que celles ci-dessus ?

 

Louis Jämes, 27 décembre 2017

 

14 commentaires

  1. Posté par thomas le

    Je suis francais et d accord avec cet article et la plupart des commentaires – fuyez l’UE tant que vous pouvez!! Il ne faut pas avoir peur de sortir du marche commun car il finira pas s effondrer, un marche unique sans libre circulation des personnes pourra etre noue entre les sortants, Royaume Uni, Danemark etc en tete… Laissez la France et l’Allemagne dans le delire ! (enfin l Allemage n y restera sans doute plus tres longtemps!)

  2. Posté par C o r t o le

    En effet, il est très peu probable que l’Angleterre réintègre l’union européenne dans 3 générations. tout au plus elle sera dissoute au maximum dans 2 ans !

    J’avais suivi les cours de son père, un homme bon, très cultivé et passionné, comme quoi ça ne marche pas à tous les coups !

  3. Posté par aldo le

    Si de telles balivernes nous sont imposées par le Matin, c’est à cause de la nouvelle tentative des chèvres du C.F. qui espèrent bêler dans le futur d’un strapontin doré au siège de l’Union européenne. Doré seulement parce qu’avec l’endettement abyssal de l’U€RSS… c’est foutu pour l’or. Voici la dernière ligne droite pour la Leuthard qui n’a pas réussi son coup, sauf l’augmentation des carburants et de l’électricité etc. et qui désespère pour l’avenir qu’elle s’était tracé sur notre dos: vendre la Suisse aux bolchéviques de Bruxelles pour boucher une partie de leurs trous financiers. https://www.letemps.ch/suisse/2017/12/24/doris-leuthard-evoque-un-vote-principe-leurope

    Et on veut nous faire croire qu’elle n’est pas de connivence et qu’elle défend la Suisse… Pourtant le but de l’Europe était un grand marché unique. Mais quand vous achetez à l’étranger sur des plateformes internet, vous constatez que les mafias mondialistes à l’intérieure de l’U.E se protègent et protègent leurs marchés, exactement comme avec les automobiles et les contrats d’exclusivité: « n’est pas livrable dans votre pays » Donc on peut être livré seulement en Suisse en triplant ou quadruplant le prix et on ne trouve plus des produits simples pas chers mais nécessaires. Même Swisscom participe à ce pillage de nos économies avec des modems chinois pourris (Arcadyan) déjà piratés à plusieurs reprises dans le passé. https://www.tdg.ch/monde/piratage-visait-sites-gouvernementaux/story/30438031 Et c’est en imposant ces derniers mois le passage au téléphone IP que les attaques sont permanentes. NO-BILLAG = un tarte à la Leuthard.

  4. Posté par toyet le

    ça sent la retraite, monsieur Schaller ( autrement le Matin ne l’aurait pas publié )a retourné sa veste comme la moitié de l’UDC malheureusement. Les ors des palais sont une attraction dont peu peuvent s’en départir. 2018, la lutte sera encore plus dure ….. dans l’UDC!

  5. Posté par Blocus le

    C’est vrai, Mr Schaller est un bon type, honnête, néanmoins, décevant. Il se considère comme un souverainiste identitaire eurosceptique.
    Cependant, il ne voit pas un problème « d’invasion musulmane », de grand remplacement, de suicide identitaire et culturel.
    Schaller était un des rares journalistes romands, qui valait la peine d’être lu ces dernières décennies.
    Après avoir laissé sa place, à l’Agefi, à Fathi Derder il s’est lancé dans un projet visant la création d’un site d’investigation et de fact-checking sur le thème des bilatérales UE-CH.
    Il a déjà fait une étude sur les coûts et les bénéfices des accords bilatéraux, ainsi que sur leur utilité. Il a relevé que beaucoup de choses sont dites, « du tout et du n’importe quoi », sans fondement. Il est bien le seul à avoir relevé que l’on parle tout le temps des bienfaits des accords bilatéraux qui seraient vitaux pour l’économie suisse sans jamais en avoir fait un bilan précis, chiffré.
    Il voulait y voir claire, mener une réflexion en profondeur sur ce sujet. Il a fait un appel à un financement participatif du futur site : bilatinvestigation.ch. Malheureusement, il n’a pu réunir que Fr. 300’000 au lieu des 600’000 nécessaires au démarrage du site.

    Schaller semble ne pas saisir que le plus gros problème des bilatérales ne réside pas dans un bilan économique déficitaire mais dans la l’asservissement de la Suisse à l’UE. Effectivement, il est hors sol, déconnecté de la réalité, comme s’il n’était pas capable de comprendre ce que ses yeux perçoivent lorsqu’il traverse le centre ville de Lausanne.

  6. Posté par Marie-France le

    @John Longeole le 27 décembre
    Je connais un peu François Schaller. C’est un bon type. Mais je pense que quand on a baigné comme lui depuis trente quarante ans dans le milieu journalistique, c’est impossible de ne pas avoir attrapé quelques miasmes idéologiques.
    Tout à fait de votre avis..
    Je me souviens de son père – du même nom- qui était opposé à l’adhésion àl’EEE ( référendumdu 6 déc) et que j’aimais bien lire de temps en temps dans le « Journal de genève »
    J’ai été assez satisfaite quand jappris qu’il avait un fils qui semblait suivre ses pas et que , parfois j’allais écouter avec plaisir… puis je constatai un léger changement dans certains de ses articles dans l’AGEFI où je ne comprenais pas très bien si c’était du lard ou du cochon..
    Difficile ,dans le milieu journalistique de nager à contre courant tant la pression est forte…

  7. Posté par rikiki le

    Les européens sortiraient certainement de l’EU en opposition à leurs gouvernements. Il suffit de parler de l’EU avec des français ou des allemands pour se rendre compte qu’ils n’ont rien gagné à rentrer dans ce « machin », bien au contraire !

  8. Posté par John Longeole le

    Cet article est exçellent. Je ne connaissais pas Louis Jämes mais je trouve qu’il a un vrai talent de polémiste et de propagandiste efficace. Continuez svp!
    Je connais un peu François Schaller. C’est un bon type. Mais je pense que quand on a baigné comme lui depuis trente quarante ans dans le milieu journalistique, c’est impossible de ne pas avoir attrapé quelques miasmes idéologiques.
    En principe Schaller est « eurosceptique ». Il avait pris position nettement contre l’EEE en 1992. Mais je pense que pour ne pas se faire lyncher par ses collègues il a du édulcorer un peu la teneur de son euroscepticisme. En fait j’ai remarqué une attitude très fréquente chez certains journalistes. Une certaine tiédeur envers le projet d’intégration européenne, auquel ils sont fondamentalement attachés. Et ils appellent ça euroscepticisme.
    Je pense que François Schaller, qui au départ était réellement eurosceptique au sens anglais de cette expression, c’est à dire fondamentalement opposé à une Europe fédérale, a lentement cédé du terrain sur sa position initiale, pour ne pas se mettre en conflit ouvert avec le consensus de sa profession. Mais comme il a des amis, qui eux ont fait le parcours inverse, c’est à dire viennent de l’européisme proactif, mais constatant que « l’Europe ne fait plus rêver », ont mis de l’eau dans leur vin pour se conformer, quant à eux, à l’opinion publique qui est vent debout contre cette « Europe ». Finalement il s’est trouvé une sorte de consensus mou, où les eurosceptique à ramollis style François Schaller et les euroturbos déçus et un peu refroidis, style Francis Modoux, peuvent se rejoindre.
    C’est ce consensus mou, sans arrêtes nettes, qui s’exprime dans les propos fatalistes de François Schaller que vous rapportez-là. Ce n’est pas très glorieux, mais personnellement je serais indulgent par charité chrétienne car ce pauvre garçon est au chômage. Il espère peut-être retrouver un petit job de journaliste quelque part, et il juge sans doute utile, pour avoir une petite chance, de faire montre d’un certain conformisme, indispensable à l’employabilité d’un journaliste dans les médias verrouillés comme ils le sont encore.
    No Billag!

  9. Posté par Christian Hofer le

    Petit rappel sur ce qu’est l’UE et son totalitarisme:

    « Il n’y a plus de politiques intérieures nationales », c’est-à-dire la destruction du pouvoir du peuple, comme le souligne Vladimir Boukovsky.

    https://www.youtube.com/watch?v=EQZY05KA-bE

    Merci Louis Jämes

  10. Posté par Dominique Schwander le

    Ce Schaller est un menteur bruxellisé dont la mission est de nous désinformer pour nous faire voter, une fois de plus, contre nos intérêts, comme pour Schengen. Merci Louis Jämes pour la lucide et objective démonstration. Depuis l’introduction de la libre circulation en 2007 l’accroissement annuel de la population suisse a varié entre 1,1 et 1,4%. La Suisse qui ne fait pas partie de l’UE (!) est ainsi devenue la championne européenne de l’immigration. Conséquence en dix ans, la population suisse a augmenté de 800 000 personnes et la qualité de vie des Suisses a beaucoup diminué. La taille de la population n’est pas du tout essentielle pour qu’un pays progresse et augmente son PIB par habitant. Plus d’habitants au km carré en Suisse n’est certainement pas un enrichissement pour le pays mais bien plutôt une insupportable et coûteuse dégradation de la qualité de vie de ses habitants tout en dilapidant ce que nous payons en impôts. Une légère décroissance de la population est tout à fait conforme aux exigences de la situation actuelle de notre planète terre, dont les maux écologiques sont dus à une démographie inconsidérée, cela tant en Suisse qu’en Afrique, etc.

  11. Posté par Socrate@LasVegas le

    « Ce n’est pas l’argent qui rassemble et garantit la sécurité, bien au contraire, mais des valeurs construites et partagées par la société vivant sur un territoire délimité, à savoir un langage, une morale, des règles communes.  »
    C’est exactement pour ça qu’il ne faut JAMAIS céder à un quelconque accord cadre (…ou « d’amitié » lol), de même, il ne faut surtout pas craindre de rompre les quelques bilatérales liées à Schengen!
    Depuis que l’on a inventé le principe de la monnaie, les gens et les Etats font des échanges…depuis bien avant cette inique ue et surement encore bien après…Par contre la liberté, l’indépendance, la démocratie qu’ont conquis nos Pères pour nous les confier…N’ONT PAS DE PRIX!!!
    J’espère et c’est mon vœux pour 2018 que mes compatriotes choisiront judicieusement…la Suisse!

  12. Posté par Yolande.C.H. le

    C’est quand même le comble du comble que les immigrants venant d’autres pays/continents puissent entretenir leur culture alors que les autochtones qui veulent conserver la-leur sur leur propre territoire subissent l’anathème et la vindicte des mondialistes …et des immigrés eux-mêmes !

    Ce n’est pas l’argent qui rassemble et garantit la sécurité, bien au contraire, mais des valeurs construites et partagées par la société vivant sur un territoire délimité, à savoir un langage, une morale, des règles communes.

    La mondialisation est une utopie car jamais la population mondiale ne pourra ni s’entendre ni s’unir sur de tels critères: ce sont les immigrants eux-mêmes qui en sont la preuve la plus criante puisqu’ils rejettent le principe même de l’assimilation au pays où ils ont décidés (car finalement ce sont eux qui décident et non plus les états) de résider. C’est pourquoi on peut conclure que nos états sont devenus des hôtels et les citoyens, des domestiques.

  13. Posté par Antoine le

    Je cite :  » Les autorités avaient alors avancé le chiffre de 8’000 personnes/année, ce qui avait rassuré les votants. En fait, le chiffre réel se monte au moins à 80’000 personnes/année, … la libre circulation aurait été refusée à coup sûr si le chiffre réel avait été avancé. » Donc c’est basé sur un mensonge grossier ou une évaluation tout à fait erronée de la part de nos gouvernants.
    Je cite :  »Pour Schaller, la question identitaire est à rechercher dans l’idéal européen, dans une « citoyenneté européenne » qui va avec la libre circulation ». Je ne vois pas du tout  »d’idéal européen » à part se faire broyer, malaxer pour enfin disparaître dans ce chaudron. Le peuple souverain suisse a REFUSE de faire partie de l’UE ! (9 décembre 1992).
    On en a MARRE d’être pris pour des incultes, profiteurs ou autre colonisateur !

  14. Posté par Hexgradior le

    « On était certain à l’époque que la résistance à l’adhésion allait de toute manière s’affaiblir assez rapidement en Suisse. Ce n’est pas ce qui s’est produit. Les Suisses ont aujourd’hui oublié ou détourné le sens politique de la voie bilatérale. Pas les Européens. »
    Quel aveu de la part de M. Schaller concernant ce marché de dupes qu’est la voie bilatérale…pour l’adhésion de la Suisse à l’UE!!!
    Les Suisses ont été roulés dans la farine comme des bleus…

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