« L’Occident tombera, alors que l’Europe est occupée sans s’en rendre compte, » selon Viktor Orbán. « Le christianisme est le dernier espoir » – DISCOURS INTÉGRAL

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Hongrie – Le dimanche 18 février, Viktor Orbán a tenu son discours annuel sur l’état de la nation au château de Budapest. À six semaines des élections que, selon les sondages, il va probablement gagner à nouveau, pour une troisième fois consécutive, Viktor Orbán est apparu très confiant. Et pas seulement concernant sa réélection.

En bref :

Parmi de nombreux sujets, Viktor Orbán a évoqué bien sûr les élites bruxelloises, George Soros, l’immigration et le V4. Pour lui, « la situation actuelle veut que le danger nous menaçant vient de l’Occident. Ce danger pour nous vient des politiciens de Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous adoptions leurs politiques : les politiques qui ont fait de chez eux des pays d’immigration et qui ont ouvert la voie au déclin de la culture chrétienne et à l’expansion de l’Islam. Ils veulent que nous acceptions aussi les migrants et que nous devenions aussi des pays aux populations mixtes ».

Mais Viktor Orbán a de grands espoirs, car « Nous devons clairement et franchement déclarer que nous ne voyons pas le combat que nous menons comme une bataille sans espoir ; en fait, comme nous le voyons, nous sommes maintenant au bord de la victoire. Les pays du groupe de Visegrád sont inébranlables. Le monde orthodoxe reste ferme et il semble que la Croatie soit revenue à la raison. L’Autriche s’est maintenant tournée vers le patriotisme et le christianisme. En Bavière, une résistance spirituelle et politique s’est développée sous la direction de la CSU ».

Mêmes espoirs concernant la lutte contre le « philanthrope » George Soros : «Nous comprenons que Soros a choisi de se battre non seulement contre nous, mais aussi contre les Britanniques, le président Trump et les Israéliens. Et partout le sujet est le même : forcer l’acceptation de l’immigration et de la migration. Mais ils ne réussiront pas. Nous ne sommes pas seuls, et nous nous battrons ensemble pour contenir – et ensuite arrêter – le plan de Soros présenté à Bruxelles et à l’ONU. Et si nous avons assez d’alliés – et nous pouvons avoir assez d’alliés – je suis sûr que nous réussirons à la fin ».

Et, ouvertement inspiré par le président américain Trump, Viktor Orbán a déclaré que la nation est la chose la plus importante, et qu’il s’agit maintenant de placer « la Hongrie d’abord ».

Lire le discours intégral :

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Discours sur « l’état de la nation » de Viktor Orbán
18 février 2018, Budapest

Mesdames et Messieurs,

Un accueil chaleureux à l’ancien Premier ministre Péter Boross, au maire de Budapest István Tarlós et au président de la Chambre László Kövér.

Je suis heureux que nous puissions être ensemble à nouveau. J’ai toujours hâte de participer à cette réunion. Le vrai défi de mon discours d’aujourd’hui n’a pas été celui du contenu. En fait, en ce qui concerne les pensées et les sujets, j’ai plutôt l’embarras du choix. Le vrai défi était de rendre justice à ce moment précis. D’abord je devais tenir compte du fait que c’est le 20ème discours sur « l’état de la Nation ». Et aussi que nous arrivons à la fin de notre deuxième mandat consécutif, après huit années. Et puis tout le monde est fébrile parce que dans quarante-neuf jours, les élections générales auront lieu. De plus, cette année marque le trentième anniversaire de notre fondation du Fidesz. Je vais donc devoir aborder habilement tous ces thèmes durant les minutes suivantes de mon discours. Mais nous ne sommes pas venus ici aujourd’hui pour exprimer notre sympathie aux orateurs en raison de leurs dilemmes intellectuels, mais pour écouter ce qu’ils ont à dire.

Mesdames et Messieurs,

Quand nous parlons des huit dernières années, nous devons être conscients que le peuple hongrois est imprégné d’une étrange modestie – ou plutôt d’une fausse modestie. Dans mon enfance, j’ai remarqué que quand nous avions fini de planter, et que tout se tenait dans des rangées parfaites, mes parents disaient alors tout simplement « Nous avons fini ». Je me souviens aussi que lorsque des artisans sont venus chez nous pour réparer quelque chose, leur verdict sur leur propre travail était : « C’est utilisable . Ils n’auraient jamais dit que quelque chose s’est bien passé, et ils ne voulaient surtout pas dire « J’ai bien travaillé aujourd’hui » ou « Nous avons fait du bon travail ». Il y a là une certaine retenue admirable, une sorte de dignité simple, une répugnance à se louer. Au contraire on laisse parler les faits et le travail. Ceci est utile et c’est une bonne préparation pour le voyage de la vie. En politique, cependant, cette attitude est impossible à maintenir. Les opposants manquent de ce genre de retenue. Des accusations désobligeantes, dégoûtantes et généralement injustes nous accablent – et en cela peu tiennent compte des limites. Nous ne devrions pas suivre leur exemple, mais nous ne devrions pas non plus accepter d’être des sacs de frappe. Avec une modestie et une retenue appropriées, nous devrions dire que ces huit années se sont bien passées. En effet, nous pouvons dire que cela s’est mieux passé que prévu. En ce qui concerne notre calendrier, nous sommes peut-être même plus avancés que prévu. Nous nous sommes engagés à créer un million de nouveaux emplois en dix ans, et nous avons déjà atteint le chiffre de 736.000. Je ne m’attendais pas non plus à des résultats aussi spectaculaires en ce qui concerne la jugulation des prix. En effet, il est également vrai que, malgré tout notre optimisme, nous ne nous attendions pas à ce que György Matolcsy transforme la Banque nationale à un tel rythme et avec des résultats aussi rapides. Nous le remercions pour cela. De même, je m’attendais seulement à ce qu’un taux de croissance économique élevé nous permette de verser aux retraités une prime de retraite – la première dans l’histoire de la Hongrie – vers la fin de notre dixième année. Mais c’est ce que nous avons pu faire à Noël dernier. Bravo, Mihály Varga! Les développements dans l’économie nationale et les projets de construction progressent rapidement – peut-être même trop vite. Partout où nous regardons, nous voyons des grues et des gens travaillant sur des chantiers de construction. Et j’espérais seulement secrètement que nous serions en mesure de conclure un accord sur les augmentations salariales et les réductions d’impôts que les syndicats, les employeurs et le gouvernement appuieraient tous. Mais nous avons aussi atteint cela. Je ne pensais pas non plus que la Chambre d’Agriculture puisse se réorganiser aussi bien et que même dans l’agriculture, nous pourrions créer autant de nouveaux emplois. De plus, les petites et moyennes exploitations gagnent aussi en force plus rapidement que ce que l’on pouvait raisonnablement attendre. Merci, Sándor Fazekas. Une autre bonne surprise est que le nombre d’étudiants roms dans l’enseignement supérieur a doublé. Chapeau au ministre Zoltán Balog également !

Mesdames et Messieurs,

Je m’attendais, et je l’ai même exigé, à ce que nos ministres de l’économie visent le plein emploi, et sauvent les familles endettées du piège des prêts en devises étrangères – et des autres pièges liés aux crédits. Avec l’introduction de nouvelles réglementations, l’objectif est également de veiller à ce que les gens en Hongrie ne puissent plus jamais être piégés, ruinés et contraints de rembourser une dette à vie. En d’autres termes, j’espérais que nous allions redresser l’économie et la placer sur une trajectoire ascendante, et que, en termes de finances, tout le monde pourrait faire au moins un pas en avant. Je ne m’attendais cependant pas à ce que, en huit ans à peine, notre mode de vie, dans lequel la culture, le sport et l’éducation ont toujours joué un rôle important, se régénèrent aussi vite qu’ils l’ont fait. Nous pouvons à peine construire suffisamment d’installations touristiques, de pistes cyclables, de maisons d’hôtes et d’hôtels de spa. Le nombre de personnes impliquées dans le sport a plus que doublé. Les chiffres des spectateurs de théâtre ont augmenté de 50% et ceux des spectateurs de concerts de 100% ; et les musées, les festivals et les cinémas atteignent également leur pleine capacité. Il est bon de voir que, malgré tous les chocs économiques, le peuple hongrois est resté une nation de culture. Le mariage n’est pas démodé non plus. Si tout était resté tel qu’il était en 2010, nous serions maintenant cinquante mille de moins. Et même si nous n’avons toujours pas de bons résultats en termes de démographie, c’est globalement une belle réussite. Dans l’ensemble, je peux dire qu’au cours de ces huit années, nous avons réalisé tout ce que l’on pouvait raisonnablement attendre de nous – surtout à la lumière du vent contraire international que nous connaissons. Pour autant que je sache, même en tenant compte des errata, ces huit dernières années ont non seulement été acceptables, mais nous pouvons également être fiers d’un certain nombre de réalisations. Notre souhait pour la Hongrie est qu’elle ne connaisse jamais pire que ces huit dernières années !

Mesdames et Messieurs,

Je dois aussi dire ouvertement que quiconque prétend que la Hongrie a déjà atteint ses objectifs ne sait probablement pas de quoi il parle. La dernière ligne droite et la ligne d’arrivée sont encore bien loin. Personne de sain d’esprit ne conteste que la Hongrie fasse maintenant une meilleure impression et semble en meilleure forme qu’il y a huit ans. De plus, nous pouvons peut-être également convenir que la Hongrie commence à ressembler à un pays travailleur, bien organisé et décent. Mais elle n’a toujours pas l’allure que nous aimerions lui donner. La Hongrie n’est pas encore à la hauteur de son potentiel. La Hongrie a de meilleurs résultats, mais pas encore du niveau qu’elle pourrait avoir. Nous sommes loin de la fin de notre travail et il reste encore beaucoup à faire.

Mesdames et Messieurs,

Tournons-nous vers le futur. Vous me connaissez tous bien et vous savez que je crois en des choses simples : dans le travail, la famille et la patrie. À l’avenir aussi, c’est tout ce que je peux vous offrir. Je crois que la Hongrie est un pays où le travail acharné est récompensé : ceux qui travaillent plus, gagnent plus. Je crois que les familles forment l’épine dorsale unificatrice de tout le pays. Je crois que tous ceux qui s’engagent à avoir des enfants devraient recevoir tout le soutien possible – de tout notre cœur et de toutes nos forces. Je crois que les mères doivent être respectées et honorées. Et je crois que si nous faisons précisément tout cela, alors dans le bassin des Carpates, il y aura pas moins de Hongrois, mais plus de Hongrois. Je crois que nous, les Hongrois, avons un avenir si nous restons hongrois : si nous cultivons la langue hongroise, défendons notre culture chrétienne et hongroise et préservons l’indépendance et la liberté hongroise. Eh bien, chers amis, voilà le modèle hongrois et, pour autant que je puisse le voir, cela fonctionne. Apprécier le travail acharné, soutenir les familles, conserver l’identité nationale et préserver l’indépendance : c’est l’avenir – et cet avenir peut être le nôtre.

Mesdames et Messieurs,

Le modèle hongrois ne fonctionne pas simplement parce que les dirigeants du pays y croient – bien que cela soit naturellement essentiel. Le modèle hongrois a du succès parce que des millions de Hongrois y croient. Je me souviens qu’au début, lorsque nous avons annoncé ce programme, nous étions encore peu nombreux. Ceux qui ont soutenu le programme l’ont fait par espérance plutôt que par conviction. Mais, étape par étape, cela a changé et, finalement, l’espoir s’est transformé en croyance. Des millions de personnes croient maintenant que le travail, la famille et la patrie ne sont pas seulement des choses belles et nobles, mais peuvent également amener une politique à succès. Pour vous dire la vérité, de toutes les réalisations des huit dernières années, c’est ce dont je suis le plus fier. Pour cela, je suis reconnaissant – et nous en sommes tous reconnaissants – aux plus de sept cent mille personnes qui ont profité de l’occasion pour entrer sur le marché du travail et subvenir aux besoins de leur famille non par le biais de l’aide sociale mais par le travail. Nos sincères remerciements vont aux entrepreneurs hongrois qui ont cru en nous, qui ont accepté les risques, ont investi dans l’avenir et ont créé des emplois. Ensemble, les travailleurs et les chefs d’entreprise qui créent des emplois ont forgé le succès de l’économie hongroise. Et nous avons également une dette de gratitude envers chaque jeune Hongrois qui s’est mis sur la voie de la fondation d’une famille. Le nombre de mariages a augmenté de 46%. Le nombre magique que les scientifiques appellent le taux de fécondité est passé de 1,23 à 1,49 : c’est un début prometteur, mais loin de 2, ce qui assurerait notre survie à long terme. C’est encore loin, mais pas tout à fait hors de notre portée.

Mesdames et Messieurs,

Une condition préalable de tous les projets futurs est que nous soyons libres de suivre notre propre voie. Seules les nations indépendantes qui ne sont pas à la merci des autres peuvent suivre leur propre voie. Aujourd’hui, nous ne sommes plus financièrement redevables à personne. Une fois de plus, nous avons des entreprises de services publics hongroises, et les familles ne paient donc pas les bénéfices des multinationales à travers leurs factures de services publics. L’ère de notre dépendance énergétique a également pris fin : nous avons construit les oléoducs nécessaires sans lésiner ni sur les dépenses ni sur les efforts, et notre gaz ne proviendra bientôt plus seulement de Russie, mais aussi de Roumanie, et même de Pologne. Plus de 50% du système bancaire appartient à des propriétaires hongrois, tout comme plus de 50% des médias hongrois. Il n’y a pas d’indépendance nationale sans un système bancaire hongrois et des médias hongrois. Je me dois de vous avertir cependant que, bien que nous ayons notre indépendance maintenant, ce n’est pas comme de la confiture : elle ne se préserve pas indéfiniment sur les étagères, et, de temps en temps, elle doit être défendue. Alors, je vous de ne pas oublier ceci : nous ne devons pas livrer le sort du pays aux mains des internationalistes.

Mesdames et Messieurs,

En préparant les élections, nous pouvons confirmer que nous avons réussi à faire quelque chose qu’aucun autre parti n’a été capable de faire : nous sommes restés unis. Et comme nous avons réussi à rester unis les uns aux autres, nous avons également réussi à unir le pays. Nous avons réussi à rallier la majorité derrière l’effort pour atteindre des objectifs importants ; et sur les questions les plus importantes – telles que l’indépendance, la défense des frontières et la migration – nous avons même réussi à forger une énorme unité qui traverse les lignes politiques des partis. C’est une grande réussite en ces temps de polarisation et de discorde. Dans la politique hongroise, Mesdames et Messieurs, nous offrons continuité et expérience. Notre héritage s’étend des premières élections démocratiques à nos jours. Nous étions dans l’opposition pendant seize ans et au gouvernement pendant douze ans. Comme vous pouvez le voir, les deux ne sont pas encore en équilibre. Nous avons déjà appris qu’en politique, le facteur le plus important est le temps. Gouverner un pays exige de l’expérience et de la confiance en soi, une connaissance du terrain local et une compréhension approfondie de la scène internationale. Et si ceux-ci sont combinés avec le courage du renouveau, alors nous sommes dans une position gagnante.

Mesdames et Messieurs,

La cause hongroise est vouée à gagner. Maintenant tout est en place : expérience, courage, camarades endurcis, prestige international, pays ascendant, grands projets, et ce qui semble être pour le moment une force inépuisable.

Mesdames et Messieurs,

Dans le même temps, il est également vrai que nous ne sommes pas seulement un gouvernement de sens civique, mais aussi un gouvernement national. Dans le monde d’aujourd’hui, si quelqu’un parle de la cause de la nation, on le blâme souvent : on parle de folklore, on dit que c’est ennuyeux, ou que c’est la nostalgie et la sentimentalité du gentilhomme vieillissant. Mais je veux vous dire clairement que bien que la patrie déborde naturellement de sentiments, c’est plus que cela. La patrie est une ancre dont tout le monde a besoin dans leur cœur. Et, malgré les attaques et les moqueries, les patriotes méritent d’être reconnus pour avoir raccroché encore et encore cet ancre : pour nous avoir dit à maintes reprises que la patrie vient avant tout. Ou, sous une forme actualisée, emprunté aux Américains : « Hungary First ».

Mesdames et Messieurs,

Si aujourd’hui vous dites le mot « Hongrie » à quelqu’un, ils pensent à Budapest, au lac Balaton, aux belles femmes hongroises, à la soupe goulache et aux bons vins. Si vous dites « politique hongroise », vous pouvez être sûr qu’ils penseront au Fidesz. Les plus sophistiqués penseront à Fidesz-KDNP. C’est compréhensible, car deux fois de suite nous avons gagné des élections avec la majorité des deux tiers, et nous gouvernons le pays sans être forcés de former une coalition. La réputation de la Hongrie a beaucoup grandi : notre réputation, notre reconnaissance et notre influence dépassent la taille de notre pays ou de notre poids économique. Pourquoi cela ? Tout d’abord, parce qu’en Hongrie, depuis huit ans, le Fidesz et le KDNP ont mis fin au politiquement correct. L’euro-blabla, la flatterie libérale et la langue de bois creuse sont tombé en disgrâce. Nous avons renvoyé la muselière à Bruxelles et la laisse au FMI. Regardez autour de vous, dans l’Europe des coalitions forcées et des dictatures médiatiques libérales. À Budapest, la mode est au franc-parler : des mots et des phrases clairs. À Budapest, nous voulons dire ce que nous pensons et nous voulons faire ce que nous disons. Dans la politique européenne d’aujourd’hui, c’est en effet un luxe, et nous, les Hongrois, nous nous y baignons presque – même si ce serait bien que l’eau n’éclabousse pas autant la rive !

Mesdames et Messieurs,

Le fait que nous venions à l’esprit des gens en Hongrie et à l’étranger lorsqu’ils pensent à la politique hongroise n’aura pas été chose donnée. Le Fidesz a été formé il y a trente ans. Cela a été une longue route : luttes acharnées, persévérance, loyauté, camaraderie ; loyauté et service à la Hongrie, unité et camaraderie l’un à l’autre. Tous les hongrois nous connaissent bien. Ils savent que nous ne parlons pas en l’air, et que nous ne sommes pas soumis à la tentation de l’exagération. Nous pensons sérieusement ce que nous disons. Si nous nous engageons à quelque chose, nous nous y jetterons. C’est pourquoi nous travaillons dur pour cela, et à la fin, nous terminons la tâche et atteignons généralement notre objectif. Si le slogan n’avait pas déjà été utilisé, je dirais que nous sommes « la force tranquille ». Nous sommes nous-mêmes, et nous n’essayons pas de tromper quiconque. Nous sommes anti-communistes et patriotes. Nous aimons passionnément la Hongrie et sommes prêts à faire tout ce que nous pouvons pour cela. C’est ce qui nous distingue des autres partis politiques.

Ce n’est pas mon rôle de m’occuper des autres partis, mais quarante-neuf jours avant une élection générale, cela n’est guère évitable. Je regarde l’état des autres partis, et je ne peux pas toujours en croire mes yeux. Et je dois vous dire que je ne comprends même pas comment de telles personnes et de tels partis dans leur état actuel peuvent demander la confiance des gens, et peuvent même se présenter comme des candidats au gouvernement. Il y a un parti qui a demandé à un joueur d’une autre équipe de mener sa liste. Il se présente comme un candidat au poste de Premier ministre – même si tout le monde peut voir qu’il n’est qu’un réceptionnaire de faillite, à qui on a confié la tâche historique de faire sortir le MSZP du Parlement. Un autre parti de gauche découvre ses anciennes racines et, sous la direction d’un ancien Premier ministre, il se transforme en un parti communiste archétypal, menaçant les gens de prison, de nationalisation et d’un nouveau changement de régime. Tout ce qu’il peut dire en ce qui concerne les questions spirituelles, c’est que les églises devraient simplement rester silencieuses, et qu’il vaut mieux qu’elle fassent profil bas. Einstein, qui a non seulement observé les phénomènes physiques mais aussi l’esprit humain, a dit que la définition de la folie était de faire la même chose encore et encore et d’attendre des résultats différents. Il y a un autre parti, nous avons encore un autre parti, qui n’a rien d’autre à dire sur le monde, à part qu’il pourrait être différent. Une idée brillante ! Mais il est presque impossible de savoir d’eux ce que serait ce monde, parce qu’ils sont eux-mêmes si différents que nous ne savons pas s’ils sont de droite ou de gauche, nationalistes ou internationalistes. Et il y a tellement de va-et-vient que nous ne savons pas qui est dans le parti et qui en est à l’extérieur. Nous ne pouvons même pas nous souvenir des noms des partis formés par ceux qui sont partis, parce qu’ils luttent pour rester visibles et sont si mal en point. Mais le plus absurde de tout est que, dans ces temps dangereux et marqués par les migrants, il y a un parti national qui a connu des jours meilleurs et qui avance maintenant l’idée que l’Islam est le dernier espoir de l’humanité. Eh bien, c’est à en avoir la mâchoire qui tombe, parce qu’on ne peut pas en croire ses oreilles. Quelqu’un devrait nous pincer rapidement, pour que nous nous réveillions enfin. Mais ça ne sert à rien : c’est vraiment la situation en Hongrie aujourd’hui ; ce sont les options qui s’opposent à nous, ce sont les autres candidats au gouvernement.

Tout ce que je peux dire, poliment mais fermement, c’est que la Hongrie mérite mieux que cela. Il n’est donc pas étonnant que dans le pays, l’ambiance ne soit pas pour un changement de gouvernement, mais pour un changement d’opposition. Mais, un instant, prenons-les au sérieux et disons clairement que nous sommes des gens qui pensent que le dernier espoir pour l’Europe est le christianisme. Aujourd’hui, quand les Européens parlent du christianisme – et cette distinction est importante – ils pensent avant tout à notre culture et mode de vie. C’est pourquoi, selon des sondages d’opinion et des analyses, 78% des Hongrois veulent que nous conservions notre culture chrétienne et nos traditions chrétiennes.

Mesdames et Messieurs,

Quand nous pensons à l’avenir et aux enjeux de l’élection qui nous attend, nous serions bien inspirés d’observer l’augmentation du nombre d’analyses pessimistes, de prévisions et de projections concernant l’avenir de l’Europe. Les commentateurs affirment que des nuages ​​noirs s’assemblent au-dessus de l’Europe, en raison de l’immigration. Il y a toujours eu des prophéties sombres. C’est la musique de fond familière à la politique européenne. Ce qui est inquiétant ces jours-ci, c’est qu’ils sont essentiellement de nature mathématique : même s’il s’agit d’estimations, ils concernent des nombres et des changements quantifiables ; et les nombres ont toujours un grand poids. Selon les estimations, dans les pays européens à l’ouest de nos frontières, le pourcentage d’immigrants augmentera à un rythme toujours plus rapide. Je préfère ne rien dire maintenant sur la France ou les Pays-Bas, mais par exemple le pourcentage de citoyens nés en Allemagne dans les grandes villes est en déclin, car les immigrants occupent toujours les grandes villes en premier lieu. Par exemple, en Bavière, plus d’argent est dépensé pour l’asile, l’immigration et l’intégration que pour le budget combiné de l’État pour l’économie, l’environnement et les soins de santé. En visitant Vienne, j’ai appris que les données sur les inscriptions scolaires de cette année ont surpris tout le monde : le pourcentage d’enfants musulmans parmi ceux qui ont commencé l’école a explosé. Voilà l’avenir, qui là-bas est déjà le présent. Selon les rapports de l’OTAN – il semble que les soldats ne se laissent pas encore être censurés – d’ici 2020, soixante millions de personnes partiront pour l’Europe. Il existe également un consensus sur le fait que l’Afrique représentera une force plus importante que ne l’avaient prévu les estimations antérieures. En 2050, sa population aura doublé pour atteindre 2,5 milliards. Il y aura dix fois plus de jeunes Africains que de jeunes Européens. L’Afrique est confrontée à deux avenirs potentiels. Dans un cas, elle serait capable d’imiter les réalisations spectaculaires de l’Asie, où la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam, par exemple, ont étonné le monde. Chacun d’entre eux – à sa manière, mais à la vitesse de l’éclair – se sont extirpés de la pauvreté, ont mis leurs économies sur la voie de la croissance et assumeront bientôt le rôle de premier plan dans l’économie mondiale. Leur succès nous rappelle que, plutôt de voir l’histoire façonner la démographie, c’est la démographie qui façonne l’Histoire. Et comme les écoliers qui doivent redoubler une année, nous les Hongrois, pourrions en dire beaucoup à ce sujet. L’autre avenir possible serait que l’Afrique soit incapable de suivre la voie du développement asiatique et qu’elle soit incapable de créer des conditions de vie décentes pour ses jeunes générations. Si cette masse de plusieurs centaines de millions de jeunes est autorisée à voyager vers le nord, alors l’Europe subira bientôt une pression horrible. De plus, la majorité des immigrants arriveront du monde islamique. Si tout continue ainsi, alors les villes d’Europe auront clairement une population majoritairement musulmane – et Londres ne sera pas une aberration, mais une pionnière. Si les choses continuent ainsi, notre culture, notre identité et nos nations telles que nous les connaissons cesseront d’exister. Nos pires cauchemars deviendront réalité. L’Occident tombera, alors que l’Europe est occupée sans s’en rendre compte. Sera-ce une justification des opinions de ceux qui pensent que les civilisations ne sont pas tuées, mais se suicident ? Beaucoup croient que même si tout cela a lieu, tout cela prendra du temps. Je pense que ceux qui croient cela se trompent. Les analyses voient jusqu’en 2050, et les personnes de ma génération seront alors octogénaires. En d’autres termes, nous – sans parler de nos enfants et de nos petits-enfants – pourrons voir de nos propres yeux quelle direction aura pris l’avenir de notre monde occidental.

Et à ce stade, chers amis, je dois également dire quelques mots sur le conflit entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale. Il semble que le cours du développement de ces deux parties de l’Europe aient divergé. Naturellement, la démocratie, l’État de droit et l’économie de marché restent communs. Mais les fondements sur lesquels ils reposent aujourd’hui deviendront de plus en plus divergents. Les politiciens n’en parlent pas encore ouvertement, mais tout le monde peut déjà le voir. Les grands pays européens d’Europe occidentale sont devenus des pays d’immigration. Jour après jour, leurs fondements culturels se transforment, la population élevée dans une culture chrétienne est en déclin et les grandes villes sont en cours d’islamisation. Et je dois dire que je ne vois pas de forces politiques avec la volonté et la capacité d’arrêter ces processus – et encore moins, horribile dictu, de les inverser. En ce qui concerne mon message, il est indifférent que cela soit la conséquence de la faiblesse des démocraties libérales, des répercussions d’un passé colonial et négrier, ou des actions cupides et subversives d’un empire à la George Soros ; les faits demeurent. Quelle qu’en soit la raison, l’Europe occidentale est devenue une zone d’immigration et un monde de populations mixtes ; et, contrairement à l’Europe centrale, elle se dirige vers un développement complètement nouveau. C’est une mauvaise nouvelle pour nous. Cela signifie que la civilisation islamique – qui a toujours considéré comme sa mission la conversion de l’Europe à ce qu’elle appelle la vraie foi – frappera à la porte de l’Europe centrale non seulement du Sud, mais aussi de l’Occident. Nous avons défendu avec succès nos frontières méridionales avec la construction de la clôture, les défenses aux frontières légales et physiques, la fermeté exemplaire de notre police et la direction de Sándor Pintér. Nous avons empêché le monde musulman de nous inonder du sud. Face à cette horizon, nous sommes le dernier pays de la Chrétienté latine – ou occidental. Nous tenons fermes. Nos lignes de défense sont suffisantes pour retenir les plus grands flux. De plus, le christianisme orthodoxe se bat avec courage et détermination devant nous. Nous reconnaissons le volontarisme de la Serbie, la Roumanie et la Bulgarie.

Aussi absurde que cela puisse paraître, la situation actuelle est que le danger qui nous menace vient de l’Occident. Ce danger pour nous vient des politiciens de Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous adoptions leurs politiques : les politiques qui ont fait d’eux des pays d’immigration et qui ont ouvert la voie au déclin de la culture chrétienne et à l’expansion de l’Islam. Ils veulent aussi que nous acceptions les migrants et que nous devenions aussi des pays aux populations mixtes. Il y a peu, ils ont dit qu’ils attendaient cela de nous parce que ce qui est étranger est beau, une population mixte est meilleure, et parce qu’un vrai Européen ne défend pas des concepts médiévaux aussi obsolètes que la patrie et la religion. Aujourd’hui, ces voix sont peut-être plus calmes. Maintenant, le mantra à la mode est que nous devons devenir comme eux parce que cela représente la solidarité. Nous devons clairement déclarer que nous sommes solidaires avec les Européens de l’Ouest et les dirigeants qui veulent sauver leur pays et la culture chrétienne, et que nous n’avons aucune solidarité avec ceux qui veulent abandonner ces choses. Nous ne ferons jamais preuve de solidarité avec les dirigeants européens qui veulent faire entrer l’Europe dans une ère post-chrétienne et post-nationale.

Mesdames et Messieurs,

Nous devons clairement et franchement déclarer que nous ne voyons pas la bataille que nous menons comme une bataille perdue d’avance ; en fait, comme nous le voyons, nous sommes maintenant au bord de la victoire. Les pays du Groupe de Visegrád sont inébranlables. Le monde orthodoxe reste ferme et il semble que la Croatie soit revenue à la raison. L’Autriche s’est maintenant tournée vers le patriotisme et le christianisme. En Bavière, une résistance spirituelle et politique s’est développée sous la direction de la CSU. Peut-être qu’il n’est pas trop tard. Et nous attendons, nous anticipons vivement le résultat des élections italiennes, et avec lui le tournant qui verra le retour au gouvernement du bon sens, de l’identité nationale et culturelle italienne – et Silvio Berlusconi. Forza Italia!

Et souvenons-nous maintenant de ces politiciens européens, nos homologues, qui, ces dernières années nous ont montré leurs dents – et se les sont finalement cassées sur nous. Un bref appel : les chanceliers autrichiens Faymann et Kern ; le Premier ministre italien Renzi ; le bien peu glorieux Premier ministre croate Milanović ; et, bien sûr, Martin Schulz – qui avait un désir maniaque d’être tout, et à la fin n’est devenu rien. Je vois que la liste est inachevée, et il y reste quelques places vacantes.

Mesdames et Messieurs,

Tout cela nous donne de l’espoir. En fin de compte, il est bon de voir que l’on n’a pas travaillé en vain. Mais la situation ne nous donne aucune raison de nous complaire dans la satisfaction. Les forces qui nous affrontent, le réseau de George Soros et les bureaucrates internationaux qu’il a achetés, n’ont nullement abandonné. Il y a ceux qui renifflent encore l’odeur de l’argent. Ils observent l’Europe et voient les opportunités d’affaires inhérentes à l’affaiblissement de l’euro. Il y a ceux qui ne veulent pas perdre les emplois et les salaires de mercenaires qu’ils ont reçus de l’élite mondialiste. Et il y a aussi le type d’intellectuel idéologique européen qui expérimente continuellement la transformation de l’Europe. Un exemple bien développé de ce dernier est un activiste hongrois d’une organisation Soros, qui a pu dire ce qui suit, et je cite: « D’où qu’ils viennent, presque tous ceux qui arrivent ici sont meilleurs que notre population autochtone ». Je n’ai pas bien saisis pendant un moment. Je ne comprenais pas pourquoi quelqu’un disait une telle ineptie. Après tout, il est clair que, par rapport aux migrants, nous, Hongrois, sommes mieux formés, mieux éduqués et plus employables. C’est clair. Et puis dans les jours qui ont suivi, l’un des principaux idéologues du réseau Soros, le commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, a récemment laissé échapper qu’il y a quelques années, ils ont secrètement lancé un programme visant à engendrer une race humaine correspondant à ce qu’attend Soros ou, comme ils le disent modestement, si je puis employer le terme, « homo sorosensus ». Cela signifie « Homme Soros ». Et je me suis rendu compte que de leur point de vue, du point de vue des gens comme Soros, nous les peuples autochtones, nous les indigènes, qui avons nos propres pays, notre propre culture et notre propre religion – des choses pour lesquelles nous lutterons bec et ongles – sommes des individus au-delà de la rédemption, qui ne peuvent pas être transformés. De leur point de vue, les migrants sont en effet de meilleures matières premières avec lesquelles travailler. Et c’est un témoignage clair de la générosité du peuple hongrois et de sa profonde tolérance que les gens qui veulent mettre en œuvre ce plan peuvent vivre leur vie en toute sécurité parmi nous.

Maintenant, bien sûr, nous ne regarderons pas impassiblement cela ; nous ne sommes pas des moutons, qui restent tranquillement dans l’attente de leur fatale destinée. Naturellement, nous nous battrons et, si besoin est, nous déploierons un arsenal juridique de plus en plus puissant. Ici, pour commencer, nous avons la proposition législative « Stop Soros ». Nous lions toutes les activités liées à la migration et aux migrants à une licence de sécurité nationale, et nous détournerons une partie du financement étranger destiné aux ONG pro-migrantes, ou pseudo-organisations de la société civile, au budget de la protection des frontières. Nous ordonnerons un examen complet de la transparence financière, et si quelqu’un ne s’abstient pas de ses plans dangereux, nous ne ferons que l’expulser, aussi puissant ou riche soit-il. Et nous nous battrons également sur la scène internationale. Demain, je remettrai au Premier ministre bulgare – qui préside actuellement l’Union européenne – la proposition législative européenne qui peut assurer la protection complète des frontières de l’Europe. C’est la chose importante entre toutes, la protection des frontières – pas des quotas de migrants obligatoires. Si nous sécurisons les frontières, personne ne peut entrer sans permission, et alors il n’y aura personne à distribuer. Et ceux qui permettent aux migrants d’entrer dans leur pays devraient les garder et s’occuper d’eux. Et il ne peut être question de choisir les meilleurs pour eux et de nous envoyer le reste.

Je devrais donc également attirer votre attention sur le fait qu’entre-temps, un autre sujet de débat s’est ouvert. L’Organisation des Nations Unis, l’ONU, a pris l’initiative de finaliser un accord international sur les migrations d’ici la fin de l’année. Le projet a été publié pour débat. Les États-Unis ont déjà quitté la table des négociations parce que, selon eux, la proposition est désespérément pro-migration et contre la sécurité aux frontières. Nous avons davantage confiance en nous, et avons donc décidé de rester à la table des négociations pour le moment, et de changer le libellé de l’accord en préparation. Que veut l’ONU ? Ce sera une belle tâche pour notre ami Péter Szijjártó. Que veut l’ONU ? L’ONU veut que tout le monde accepte que l’immigration et sa facilitation apportent une contribution positive à la croissance économique et à la prospérité. Ceci est une citation du document. D’un point de vue européen, c’est évidemment une idiotie ; c’est comme dire qu’une épidémie de grippe est une bonne chose, car elle contribue positivement à la santé et au bien-être des gens. L’ONU affirme que des routes d’immigration sûres et réglementées doivent être créées en Europe. L’ONU affirme que le devoir de tous les Européens est d’aider les immigrants qui arrivent dans leur pays à s’installer et à trouver un emploi.

Mesdames et Messieurs,

Nous comprenons bien que quelque 80% des États membres de l’ONU sont des pays d’origine des migrants. Mais nous n’avons pas créé l’ONU pour qu’elle se retourne contre nous et nous force à quelque chose qui nous ruinera. Les Nations Unies affirment également que les obstacles juridiques et physiques qui entravent le passage des immigrants à travers les frontières doivent être supprimés. Nous pouvons nous tenir droit et tenir la tête haute : c’est à propos de la clôture, et cela nous est directement destiné. Il est intéressant de noter que les propositions de ce type émanent principalement de personnes protégées par des gardes du corps, qui voyagent dans des limousines blindées, dont les maisons sont entourées de hauts murs et de clôtures et qui sont protégées 24 heures sur 24 par des systèmes de sécurité. Nous suggérons plutôt qu’ils démontent d’abord leurs portes, démolissent leurs clôtures et licencient leurs gardes. Nous suggérons que nous continuions les pourparlers si cette expérience vient à réussir – et s’ils sont toujours vivants. Si l’expérience échoue, nous leur accorderons volontiers l’asile en Hongrie.

Mesdames et Messieurs,

C’est évidemment un non-sens total. Il est incompréhensible qu’ils nous pensent fous furieux au point d’accepter ces règles et de les implanter ensuite. Nous devons déclarer sans ambages que la Hongrie n’est pas un pays de dérangés. Nous comprenons que les organisations de George Soros ne se sont pas seulement installées à Bruxelles et à Budapest, mais aussi à New York, à l’ONU. Nous comprenons qu’ils dépensent des sommes incalculables pour faire accepter l’immigration à l’échelle mondiale. Nous comprenons que Soros s’est battu non seulement contre nous, mais aussi contreles Britanniques, le président Trump et les Israéliens. Et partout le sujet est le même : forcer l’acceptation de l’immigration et de la migration. Mais ils ne réussiront pas. Nous ne sommes pas seuls, et nous nous battrons ensemble pour contenir – et ensuite arrêter – le plan de Soros présenté à Bruxelles et à l’ONU. Et si nous avons assez d’alliés – et nous pouvons avoir assez d’alliés – je suis sûr que nous réussirons à la fin.

Mesdames et Messieurs,

Enfin, permettez-moi de faire remarquer que la campagne électorale a débuté hier. Après avoir vu les événements d’ouverture de la campagne de l’opposition hier, une vieille observation me vient à l’esprit : lorsque la campagne est en cours, la réalité se tait. Gardons notre calme et parlons-en également. Aujourd’hui, nos opposants politiques en Hongrie sont dans une situation désespérée. Ils ont échoué à comprendre l’humeur de l’époque. Sur les questions les plus importantes, ils ne sont pas restés à nos côtés et ne sont pas restés du côté de la Nation. Ils ne nous ont pas soutenus lors de la construction de la clôture. Ils se sont retirés lors du référendum sur le quota obligatoire des migrants. Ils n’ont pas soutenu l’amendement à la Constitution. Ils ont nié la réalité de l’immigration. Ils ont nié la réalité du quota obligatoire de migrants ainsi que le plan Soros. Les gens peuvent voir cela et connaître la vérité. c’est pourquoi l’opposition en Hongrie est aujourd’hui dans une situation désespérée. Mais nous savons par de Gaulle que le désespoir engendre la haine. La haine suinte de chaque phrase des partis d’opposition. Je crois qu’il n’y aura pas de pénurie de grossièreté, de calomnie et d’hypocrisie. Mais nous devons nous rappeler que pour nous, une élection est une fête : des millions de Hongrois ont attendu le jour, après la fin de la répression communiste et de l’occupation soviétique, pour pouvoir voter lors d’une élection libre. Nous ne devons pas laisser les autres ruiner notre célébration. Préservons donc notre bonne humeur, notre sens de l’humour, notre autodérision et la beauté de la prise de décision partagée. La haine ne tire pas vers le haut, mais vers le bas. Comme dans la célèbre blague, l’homme qui saute du cinquantième étage d’un gratte-ciel se rassure en s’effondrant sur le sol : « Jusque-là tout va bien, jusque là tout va bien ». Dans cinquante jours, nous arriverons tous à nos destinations respectives : certains au cinquantième étage, d’autres au rez-de-chaussée. Voici l’aventure !

En avant la Hongrie, en avant les Hongrois !

 

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8 commentaires

  1. Posté par Perrin Fernand le

    Bravo M. Orban. En vous lisant, il me semblait entendre et voir M. Degaulle.. Restez attentif, car comme pour Degaulle,les charogniards ( toujours les mémes ) agissent pour l’interet de quelques uns. Merci. Continuez

  2. Posté par Bussy le

    J’aime beaucoup sa suggestion que les gens qui sont pour l’ouverture des frontières commencent par démonter leurs portes, démolissent leurs clôtures et licencient leurs gardes…..
    Comme moi, M. Orban n’aime pas les faux-culs !

  3. Posté par bigjames le

    M A G I S T R A L !!!!
    Orban est magistral.

  4. Posté par Antoine le

    J’attends avec impatience que M. Berset (Président de la Confédération – PS) tienne le même langage (magnifique discours)… je rêve, nous n’avons que des lâches, vendus à l’UE et des pleutres au gouvernement !

  5. Posté par Myrisa Jones le

    Magnifique discours politique et sans langue de bois! Tout est dit.
    On rêve d’avoir plusieurs politiciens de cette trempe au CF.
    Notre pays et notre démocratie ne sera pas « sauvée » par ceux qui sont actuellement à Bern. Ils sont aveugles, soumis et tremblants devant cette UERSS qui n’offre rien d’autre que chantage, menace et sanction à longueur de temps, sous prétexte de traités et d’accords qu’elle-même ne respecte pas puisqu’elle en change les termes, comme elle le veut quand elle le veut, en catimini.

    Et oui, M. Junker! Une grande partie des suisses ne vous aiment pas du tout et ne vous font pas confiance! Et ils ont raison, comme l’avenir le prouvera.

  6. Posté par miranda le

    MERCI A VOUS pour la transmission de ce discours.
    Heureusement que nous avons un homme de cette trempe, pour au moins faire prendre conscience à une majorité d’européens (et ce n’est pas encore gagné) que nous sommes manipulés et engagés dans un programme de démembrement des nations, des identités et des croyances. Et que nous ne sommes plus en démocratie sinon on nous aurait au moins consultés sur un programme migratoire d’une telle ampleur. Seuls, les totalitarismes peuvent oser faire cela.

    Ce discours est à copier des milliers de fois et à mettre dans les boîtes aux lettres de ceux qui ne « fréquentent » pas les journaux web. Et hélas, ils sont des millions. Donc le boulot qui reste à faire pour conscientiser les gens est énorme.

  7. Posté par Jean Naimar le

    Enfin un homme politique conscient des risques que nous font courir l’ue et les gauchistes. Restez unis Visegràd 4.

  8. Posté par Varven Fel le

    Les législatives en Italie, c’est le 4 mars… j’espère que ce discours aura été traduit en Italien et diffusé avant.

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