Les féministes et la nouvelle pudibonderie

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Il y a maintenant près d’un an, alors que l’affaire Weinstein n’avait pas encore éclaté, provoquant l’hystérie des féministes qui ont voulu se refaire une virginité à bon compte sans tenir compte, par exemple, des viols en cascade commis en Allemagne ou en Suède par des migrants d’origine musulmane, une vague de pudibonderie s’emparait des fabricants de lingerie. Publicité oblige d’une part – ce qui ne manque pas de sel quand on sait que les mêmes agences qui rhabillent les corps ne rechignent pas à diffuser les photos trash et sexy des mannequins de Chanel ou de Saint-Laurent – et climat ambiant aidant également avec la volonté réelle de certains d’obéir au diktat de la mode pudique pendant que d’autres succombent aux injonctions des disciples de l’association Osez le féminisme, trop heureuses de pouvoir stigmatiser le mâle blanc et de réaffirmer leur identité « d’agitées du porte-plainte » comme aurait dit Philippe Muray.

Lingerie sous surveillance

Publicité de la marque Simone Pérèle. La lingerie se fait « pudique », euphémisme pour ne pas dire : conforme à l’atmosphère musulmane.

Toujours est-il que la mode pudique, directement influencée par les diktats musulmans, s’est emparée de l’industrie des dessous féminins. Ajoutez à cela la campagne « Balance ton porc » et vous comprendrez que le dernier salon parisien de la lingerie féminine, qui s’est tenu au mois de janvier, ait pu être l’exemple même de la tartufferie. Les campagnes menées par Caroline De Haas et ses comparses ne pouvaient, en effet, alors qu’apporter de l’eau à leur moulin et faire pleinement recette. L’académicien Jacques Laurent, auteur sous le nom de Cecil Saint-Laurent d’une Histoire imprévue des dessous féminins avec de nombreuses photos et un très beau texte, doit se retourner dans sa tombe. Un tel ouvrage verrait-il encore le jour aujourd’hui ? On est en droit de se poser la question, après les campagnes de haine menées par certaines ligues de vertu.

Les égéries du féminisme ont ainsi dû bénir la marque italienne Intimissimi et sa consœur française Simone Pérèle qui ont choisi de jeter par-dessus bord les codes sexy du genre et ont souhaité privilégier une lingerie bienveillante au quotidien. Le photographe de la marque italienne, Mario Testino (qui, soit dit en passant, a été dénoncé en janvier par le New York Times pour avoir sexuellement agressé une quinzaine d’assistants et de mannequins hommes) dit avoir œuvré pour « capturer ce que ressentent ces femmes en portant cette lingerie sous leurs vêtements ». La marque française a ainsi, pour sa campagne les « Simones », mis en valeur une escrimeuse, une femme de lettres et une artiste. Toutes trois sont habillées ; une bretelle apparaît à la lisière d’un pull pendant qu’un décolleté pudique dévoile une dentelle. Tout est dans la suggestion… pendant que les sous-vêtements sont photographiés en nature morte.

Côté italien, même souci de ne pas choquer avec la volonté affirmée de photographier le mannequin russe Irina Shayk en jean et débardeur, tandis que la parure apparaît dans un coin de la photo. On peut comprendre que, coincées entre pornographie débridée et pudibonderie excessive, ces marques de lingerie aient voulu prendre un chemin médian en adoptant une forme de pudeur de bon aloi. Mais attention à ne pas subir la pression des agences de pub qui attendent de nouveaux marchés ou celle de certaines marques américaines ou anglaises de sous-vêtements qui, à l’image de Land of Women ou Marieyat, imposent une lingerie minimaliste et asexuée qui convient aussi bien aux métrosexuels qui hantent nos grandes villes qu’aux disciples de Simone de Beauvoir qui nous a longtemps seriné « qu’on ne naît pas femme, on le devient ».

Un double langage

Cette année, porte-jarretelles et lingerie affriolante n’étaient donc pas de mise dans ce salon de la lingerie, ou soigneusement mis de côté dans les stands comme si cela pouvait empêcher certains prédateurs sexuels de continuer à sévir. Et s’agissant du monde musulman et de ses règles de fonctionnement, il suffit d’avoir arpenté, une fois, les bazars du Caire ou même de bleds perdus du Maroc pour constater le succès de la lingerie coquine dans ces pays. Tartuffe n’est donc pas mort et a de beaux jours devant lui.

Les mêmes qui, dans les années 70, brûlaient leurs soutiens-gorges pour protester contre ce qu’elles considéraient comme un carcan ou s’exposaient seins nus sur les plages, se déchaînent maintenant sur les réseaux sociaux pour imposer leur nouvelle conception du féminisme qui, malheureusement, sans qu’elles s’en rendent compte, va dans le même sens que le nouveau mode de vie imposé par le monde musulman au monde occidental. Et ces gourdes tombent dans le panneau sans se rendre compte de l’erreur colossale qu’elles commettent. La féminité en prend un sacré coup, mais c’est le cadet de leurs soucis, tout occupées qu’elles sont à régler leurs comptes avec les mâles hétérosexuels occidentaux.

 

Photo : Le livre de Cecil Saint-Laurent date de 1966. Paraîtrait-il aujourd’hui ?

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2 commentaires

  1. Posté par c.i.a. le

    Ces gourdes bientôt, seront heureuses d`êtres sous la coupe de la charia!
    Dire qu`elles sont scandalisées ,en voyants des seins et un sexe de femme sur des tableaux du 18 siècle!???
    Et le plus étrange au Québec, la « patronne«  de la fédération des femmes du Québec, est un phénomène de cirque un transe-genre et oui c`est un homme!??, le frère de la Massé de Québec Solidaire, ils se ressemblent beaucoup!

  2. Posté par Bussy le

    Et oui, les gourdes ont tout faux, elles retourneront d’ailleurs à leur fourneaux sans même que les hommes ne les y invitent !
    C’est ça le féminisme à la sauce musulmane !

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