La Belgique retire à l’Arabie saoudite la gestion de la grande mosquée de Bruxelles

post_thumb_default

 

Le gouvernement belge a décidé ce 16 mars de résilier la convention vieille d'un demi-siècle (1969) qui confiait la gestion de la grande mosquée de Bruxelles à des intérêts saoudiens, a annoncé le ministre de la Justice Koen Geens. L'Arabie saoudite est accusée d'y promouvoir un islam «salafo-wahhabite» susceptible de «jouer un rôle très significatif dans le radicalisme violent».

Cette résiliation était l'une des principales recommandations de la commission d'enquête parlementaire mise sur pied au lendemain des attentats du 22 mars 2016 revendiqués par Daesh (32 morts à Bruxelles). 

La grande mosquée de Bruxelles bénéficiait d'une convention qui liait en théorie l'Etat belge pour 99 ans avec le Centre islamique et culturel de Belgique (CICB). Ce centre est lui-même rattaché à la Ligue islamique mondiale, une organisation proche de la dynastie qui règne sur l'Arabie saoudite.

Désormais, le CICB dispose d'un an pour libérer le bâtiment, ce qui laisse le temps à une nouvelle structure associant l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) et une communauté locale de se constituer afin d'en reprendre la gestion, selon l'agence Belga.

Le gouvernement belge souhaite désormais «pluralité et transparence» au sein de la grande mosquée, qui devra notamment «respecter les lois et traditions» et véhiculer «une vision tolérante de l'islam», a précisé le ministre de la Justice.

Mise en cause, l'Arabie saoudite fustigeait en février 2017 «des préjugés qui ne reflètent pas la réalité». «[Riyad] condamne sous toutes ses formes le terrorisme, ses partisans et ceux qui le justifient [et] combat depuis des années la radicalisation, l’extrémisme et le terrorisme», avait-elle fait valoir.

A l'initiative des deux familles royales, l'accord signé en 1969 plaçait le pavillon oriental de l'Exposition nationale de Bruxelles de 1880 sous la tutelle de l'Arabie saoudite. Le but était à l'époque de trouver un financement pour son entretien. Le bâtiment était finalement devenu la grande mosquée de Bruxelles et le lieu de résidence du Centre islamique et culturel de Belgique.

Lire aussi : La déradicalisation est un échec total» : le devenir des djihadistes français en question (VIDEO)

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

2 commentaires

  1. Posté par fabiola le

    1 an pour libérer le bâtiment ? Il peut se passer beaucoup de choses en un an…

  2. Posté par Thomas le

    Ce serait peut-être bien de faire la même chose pour la maison de Satan au petit-Saconex à Genève…non???????

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.