Razzia tchèque sur la presse française

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Une partie de la presse de Lagardère, mais aussi Marianne, devrait passer sous pavillon tchèque avant l’été. L’appétence de Czech Media Invest, premier groupe de médias dans son pays, pourrait ne pas s’arrêter à ces premières conquêtes.

Normalement, on prend son temps pour faire son marché. Cezch Media Invest (CMI), major des médias tchèques, qui publie notamment le quotidien populaire Blesk, le newsmagazine Reflex et le tabloïd people Aha !, semble au contraire très pressé. A quelques jours d’intervalle, mi-avril, le groupe a jeté son dévolu sur plusieurs des plus belles marques de la presse française. Vendeur depuis des mois de ses médias, à l’exception de Paris Match, Le Journal du dimanche et Europe 1, Lagardère active est ainsi entré en négociations avec Czech Media Invest pour céder Elle, Télé 7 jours, ainsi que Ici Paris, France Dimanche et Public. Daniel Kretinski, le propriétaire milliardaire du groupe (5e fortune de république tchèque), a également fait une offre pour racheter l’hebdomadaire Marianne. Afin de peser dans le paysage médiatique français, il était nécessaire au magnat quarantenaire de posséder un newsmagazine, et pas seulement des hebdomadaires de télévision et people.

Comme pour Lagardère, l’occasion a également joué pour Czech Media Invest dans le cas de Marianne. Yves de Chaisemartin, l’actionnaire majoritaire, était lui aussi à la recherche d’investisseurs. L’avocat, ancien directeur général de la Socpresse (Figaro), investit depuis plusieurs années sur ses fonds propres dans Marianne. « Chaise » a hâte, dit-on, de passer le relais. D’autant plus que le journal est toujours en plan de continuation, à la suite de son placement en redressement judiciaire en 2017. Dans les faits, Czech Media Invest serait prêt à prendre 91 % du capital de Marianne SA et à enlever une sérieuse épine du pied de Chaisemartin.

La stratégie de massification de Czech Media Invest a commencé par le rachat, au printemps, des radios de Lagardère en république tchèque, en Pologne, en Slovaquie et en Roumanie. Son PDG Daniel Kretinski, qui a fait fortune dans l’énergie avec la constitution du groupe EDH, compte largement faire redémarrer le chiffre d’affaires de CMI (75 millions d’euros et 10 % de bénéfices nets en 2017) grâce à ces opérations de croissance externe. Candidat au rachat d’un média d’influence avec Marianne, Kretinski n’a pas exclu de se porter acquéreur d’autres proies hexagonales, tout en assurant que les titres médias déjà en ligne de mire ne seraient pas démantelés, mais au contraire renforcés.

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3 commentaires

  1. Posté par Dominique le

    Est-ce que les Tchèques vont changer l’orientation politique de ces journaux ? On aimerait bien !

  2. Posté par Claire le

    Espérons que cela signifiera que les médias concernés, au lieu de mouliner de la propagande mondialiste islamo-gauchiste, feront souffler une jolie brise d’est du groupe de Visegrad. A suivre.

  3. Posté par Léo C le

    Elle sera peut-être un peu plus objective.

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